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« Sauver les insauvables » : un lycée hôtelier unique en France pour les élèves décrocheurs

Publié le 16-06-2020

Source : Ouest France

Auteur : Ouest France

Extraits :

« Près de Lyon, un lycée hôtelier unique en France accompagne la réinsertion des jeunes en échec scolaire avec un enseignement très personnalisé et des classes à effectif réduit.

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C’est le seul lycée professionnel hôtelier à relever de l’Éducation nationale et de l’Aide sociale à l’enfance. Nous accompagnons la réinsertion des jeunes en échec scolaire, explique à l’AFP Gabriel Rota, le directeur de l’établissement qui compte 18 salariés, dont 12 enseignants (parmi lesquels 7 en cuisine).
Aux fourneaux et au service, des élèves, encadrés par les enseignants. Les bases du français et des maths leur sont aussi enseignées.

36 élèves

Cet établissement social privé, sous contrat avec l’Éducation nationale, est financé par la métropole lyonnaise et soutenu par l’association Capso.

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« Leur redonner confiance »

Notre vocation, c’est de rescolariser des jeunes en échec scolaire qui ont aussi des problèmes psycho-sociaux.

Le but est de leur redonner l’estime d’eux-mêmes, la confiance en leur capacité d’apprendre. À la sortie, 100 % d’entre eux ont un diplôme et un métier, souligne Gabriel Rota. Ils peuvent aussi être extras avant même leur diplôme.
Pour beaucoup, c’est la première fois qu’ils connaissent réussite et reconnaissance.

« Tout le monde est bienveillant »

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« Jamais un gamin n’est lâché »

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Dans notre métier, ça ne tourne pas rond mais carré !, sourit-il. Les liens d’attachement sont très forts entre enseignants et élèves , renchérit le directeur.
Beaucoup ont des troubles de l’apprentissage, leurs lacunes sont immenses, commente le directeur. On accueille aussi des mineurs non accompagnés qui ne sont jamais allés à l’école.

Très classe dans sa tenue noire et blanche, Alpha, en 2e année de CAP, reconnaît avoir eu d’énormes difficultés à l’école. Ici, j’essaye de m’adapter et ça me plaît, le service, la cuisine… Je veux continuer, souligne le jeune originaire de Guinée-Conakry qui vit dans un studio à Lyon.

« Aujourd’hui j’ai trouvé ma voie »

Il n’y a pas de petite réussite, relève le chef Didier Pointreau, même si au début c’est faire cuire un œuf. On travaille sur leurs capacités, pas leurs incapacités.

Albina ne parlait pas un mot de français en arrivant au lycée voici trois ans. Je suis maintenant en 1re année de bac pro. J’adore faire plaisir aux autres avec ma cuisine. C’est une passion, je vais continuer, même si c’est dur, assure la jeune Albanaise de 20 ans.

Jonathan, un grand gaillard de 19 ans d’origine gabonaise avoue aussi sa passion pour la cuisine. "Je termine le CAP et je vais travailler. Au collège, ça n’allait pas du tout. Aujourd’hui j’ai trouvé ma voie."

(...) »

Voir en ligne : https://www.ouest-france.fr/educati...