Accueil > Actualités MIE > Sceaux : un pique-nique en soutien aux jeunes mineurs isolés
Publié le 4-07-2020
Source : Le Parisien
Auteur : David Livois
Extraits :
« (...) Crise sanitaire oblige, Oumar, 17 ans, a dû dire adieu au stage qui lui tendait les bras dans un café-restaurant du Val-de-Marne. Et comme lui, des dizaines de jeunes mineurs isolés et de jeunes majeurs étrangers ont vu leurs démarches paralysées par l’épidémie de Covid-19. Des jeunes à qui le Réseau éducation sans frontières (RESF) a tenu à réaffirmer son soutien en organisant un grand pique-nique solidaire au parc départemental de Sceaux.
L’association l’assure : le confinement a tout particulièrement fragilisé les jeunes mineurs isolés hébergés dans des hôtels de Clamart, Bagneux ou Paris. Des jeunes pour la plupart dans des situations déjà très précaires. « Pendant trois mois, ils n’ont pas pu se rendre à la cellule des mineurs non-accompagnés (MNA) ou dans les antennes de l’aide sociale à l’enfance, observe Hervé Lecomte. Et tous ou presque ont dû interrompre leurs démarches de recherche de contrat d’apprentissage. Or pour eux, ce contrat est essentiel dans l’obtention des papiers… »
La crise sanitaire a tout bouleversé
Et pour ceux qui, comme Oumar, avaient réussi à dénicher un patron, le confinement a tout remis en cause. « Le café-restaurant dans lequel je devais travailler a fermé ses portes en mars à cause du coronavirus, se désole le jeune homme arrivé en février 2019 de Guinée-Conakry. J’attends maintenant d’autres réponses… »
Et pour le jeune migrant, le temps presse. Car dans trois mois, il célébrera ses 18 ans et, sans formation, il sera sous la menace d’une obligation de quitter le territoire français. « Le département des Hauts-de-Seine a décidé de prolonger les contrats de nombreux jeunes majeurs dont il a la charge jusqu’au 31 août prochain, explique Hervé Lecomte. D’ici là, il leur est demandé de faire toutes les démarches qu’ils n’ont pas pu faire pendant les mois de crise sanitaire et de confinement. C’est tout simplement irréaliste. »
(...) »
Voir en ligne : https://www.leparisien.fr/hauts-de-...