« Protection de l’enfance. En Loire-Atlantique comme ailleurs, des carences et des espoirs »

D’abord, ce constat implacable et inquiétant : la politique en matière de protection de l’enfance, à l’échelle du pays, pâtit de larges carences », selon Bertrand Diringer, président de la Chambre régionale des comptes des Pays de la Loire. Une grande enquête nationale, nourrie par les rapports de la juridiction nantaise, met en exergue l’organisation complexe des réponses apportées aux jeunes en difficultés, et pointe unpilotage défaillant de la politique menée en ce domaine.

La réflexion pourtant sur l’avenir du jeune « fait souvent défaut »

Le chef de file de l’action, sur le volet social, est le Département, mais la collectivité n’a pas autorité sur les services judiciaires, l’Éducation nationale, ou encore les services de santé relevant de l’Agence régionale de santé, et il n’y a pas de système d’informations partagées. Ce qui ne manque pas d’avoir des répercussions négatives sur les délais ou la qualité de la prise en charge apportée.

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Point noir tout de même : les actions engagées dans le cadre du « projet pour l’enfant » sont jugées lacunaires. La réflexion portant sur l’avenir du jeune, pourtant prévue dans la loi de 2016, fait souvent défaut, relève Bertrand Diringer. La Chambre met l’accent sur la nécessité de mieux préparer la sortie du dispositif de protection, via des entretiens dès l’âge de 16 ans favorisant la mise en place d’un parcours de formation pouvant aller au-delà de l’âge de la majorité.