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« Charente : les mineurs placés ou isolés, un casse-tête pour les associations et le Département »

Publié le 27-01-2021

Source : Actu.fr

Auteur : Julien Bonnet

Extraits :

« La crise sanitaire et les confinements ont eu un impact sur les jeunes placés à l’Aide sociale à l’enfance. L’AADMIE, elle, regrette un "durcissement" de la politique d’accueil.

Écoles fermées, arrêt des visites parentales, décrochage… La crise sanitaire a quelque peu perturbé l’activité de l’Aide sociale à l’enfance (ASE), gérée par le Département. Entre la fermeture des écoles, les confinements et les diverses restrictions, le service a dû s’adapter.

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Quant aux jeunes non-accompagnés, l’accueil a dégringolé. De sept à huit arrivées par semaine en 2019, l’ASE n’en a connu que deux à trois par mois en moyenne en 2020. « Ça n’a rien changé : on a continué à les accueillir et à faire les évaluations [de l’âge] », explique Brigitte Fouré.

Ping-pong judiciaire

Mais l’AADMIE (Association d’aide et de défense des mineurs isolés étrangers), elle, pointe un durcissement de la politique d’accueil de ces mineurs isolés étrangers. « Depuis juillet 2019, les juges les reconnaissent principalement majeurs », indique Geneviève Noël, administratrice de l’association.

Pour l’AADMIE, qui suit une soixantaine de jeunes, les critères d’évaluation, notamment osseux et physiques, ne sont pas assez fiables. « Ils ont des papiers officiels selon leurs ambassades, mais le juge peut les contester, regrette-t-elle. Si l’ASE les aidait à faire les démarches auprès de leurs ambassades, elle se rendrait compte qu’ils sont vraiment mineurs ».

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Et pour compliquer les choses, presque chaque dossier fait l’objet d’un appel devant le tribunal : de la part de l’AADMIE si l’ASE évalue une jeune comme étant majeur, contrairement aux indications sur ses papiers ; et de la part de l’ASE si son évaluation est contestée par un juge.

Résultat : des mois, voire des années de galère administrative pour ces jeunes. À cela s’ajoute la difficulté de trouver un apprentissage en entreprise afin de s’intégrer, comme ce jeune guinéen et son patron boulanger de Besançon. En ces temps de Covid, ils s’en seraient pourtant bien passés. »

Voir en ligne : https://actu.fr/nouvelle-aquitaine/...