Source : Parlement européen
« Des députés de la commission des libertés civiles se sont rendus hier à Calais afin d’évaluer les conditions de vie de ceux qui tentent de traverser la Manche pour rejoindre le Royaume-Uni. Menée par la députée démocrate socialiste portugaise Ana Gomes, la délégation a visité des camps et des installations pour migrants et réfugiés. Les députés ont également rencontré des représentants des autorités locales et franco-britanniques ainsi que des organisations non-gouvernementales.
Depuis des années, de nombreux réfugiés et migrants rejoignent Calais et ses alentours dans l’espoir de pouvoir traverser la Manche pour rejoindre le Royaume-Uni. La « jungle » de Calais, un camp où vivent plusieurs milliers de personnes, est devenue le symbole très médiatisé de cette situation.
Mercredi 13 juillet, une délégation de huit députés européens s’est rendue près de Calais afin de rencontrer les autorités locales, y compris la maire de Calais et la Préfète du Pas-de-Calais, ainsi que des membres de la société civile et des réfugiés et migrants.
La députée Ana Gomes, Présidente de la délégation, a expliqué vouloir « évaluer la situation sur le terrain et analyser les mesures prises par les différents niveaux d’autorités pour gérer la crise de façon humaine ».
Les députés se sont notamment rendus au camp de « La Linière » à Grande-Synthe, où vivent près de 800 personnes. Ils ont visité le centre de jour Jules Ferry à Calais, où 600 mineurs non-accompagnés sont accueillis, selon les associations présentes sur place. À la fin de la journée, la délégation s’est également rendue directement sur le site de la « jungle ».
« La seule manière de réduire de manière significative les flux de migrants et de réfugiés est d’ouvrir des moyens sûrs et légaux » dans les pays d’origine pour que ces personnes puissent entrer en Europe, a déclaré Ana Gomes à la fin de la journée.
Les conclusions de la délégation viendront alimenter le travail législatif du Parlement.
Le rôle du Parlement
Les députés travaillent actuellement sur plusieurs mesures autour de la question de l’immigration, notamment sur une réforme des règles déterminant le pays responsable du traitement d’une demande d’asile, un système visant à relocaliser les réfugiés en Europe et une liste commune de pays d’origine sûre. Le Parlement se penche aussi sur de nouvelles règles concernant les migrants hautement qualifiés qui souhaitent venir travailler en Europe.
En avril dernier, le Parlement a adopté un rapport proposant différentes mesures pour faire face à la crise migratoire. La députée démocrate socialiste italienne Cécile Kashetu Kyenge, co-rapporteur du texte et également présente à Calais hier, a souligné que « ce ne sont pas les propositions qui manquent. Ce qui manque, c’est une vision commune en Europe ». »