Source : www.francebleu.fr
Auteur : Bénédicte Courret
Date : 24 novembre 2016
« Un mois après l’arrivée de 729 migrants de Calais dans le cadre du démantèlement de la "Jungle" en Normandie, la préfète de la région, Nicole Klein, assure ce jeudi sur France Bleu que les craintes sont dissipées dans les communes où les réfugiés sont accueillis.
La Normandie a accueilli depuis le début du démantèlement de la "Jungle" de Calais 729 personnes dont 113 mineurs. Un mois plus tard, ils sont répartis dans les départements à raison de 272 en Seine-Maritime, 111 dans le Calvados, 92 dans la Manche, 90 dans l’Eure et 51 dans l’Orne. La préfète de Normandie Nicole Klein fait le point, sur France Bleu, sur ce qu’il s’est passé durant ce mois.
Pour Nicole Klein, les craintes des débuts se sont envolées. "Il n’y a pas de difficulté particulière, il n’y a pas eu de trouble à l’ordre public". Pour autant, une seule visite de centre d’accueil a été autorisé aux journalistes depuis le début de l’opération, "parce que ces gens doivent être accueillis, se reposer et réfléchir à ce qu’ils veulent faire."
Qui sont les migrants accueillis en Normandie ?
La Seine-Maritime accueille tous les migrants mineurs, ils sont 113. Dans l’ensemble de la région, seuls des hommes ont été reçus dans les centres d’accueil et d’orientation. Ils sont majoritairement de nationalité afghane (43%), mais aussi soudanais et erythréen : au total, 16 nationalités se sont retrouvées en Normandie.
Pour combien de temps sont-ils là ?
Une très large majorité des migrants accueillis a formulé une demande d’asile (ou souhaite le faire) qui devrait être examinée d’ici trois mois. Chacun est accompagné et les mineurs qui souhaitent rallier la Grande-Bretagne rencontrent des représentants du pays. "Ils sont libres de leurs mouvements" explique la préfète de Normandie. D’ailleurs, 6% des personnes accueillies sont dans la nature. Autrement dit par la préfète, ils ont quitté le dispositif "de manière volontaire, ce sont pour moitié des majeurs et pour l’autre moitié des mineurs". Enfin, 9% des réfugiés souhaitent rentrer dans leur pays. Jusqu’à quand seront-ils hébergés dans ces centres d’accueil provisoires ? Pour la préfète, il faudra libérer certains sites en début d’année 2017, "on va essayer de tenir cet engagement" dit-elle.
"Nous avons trois mois pour examiner tous les cas et nous allons tout faire pour rester dans les délais que nous avons promis à un certain nombre d’associations et d’élus."
L’accueil des réfugiés en Normandie ne date pas du démantèlement de la "Jungle" de Calais : depuis novembre 2015, la Normandie a accueilli 1.049 personnes au total. »