Source : France TV Info
Date : 6 décembre 2018
Auteur : America Lopez
Présentation :
« C’était un coup de tonnerre. Le 22 novembre dernier, lors d’une conférence de presse, un collectif d’associations humanitaires qui rassemble Médecins du Monde, la Cimade, l’Asti, la Ligue des droits de l’homme et Réseau éducation sans frontières, a dénoncé les conditions d’accueil et de vie des jeunes mineurs étrangers pris en charge par le pôle enfance d’Emmaüs Gironde.
"Des accusations délirantes" selon Emmaüs Gironde
Hier, le président d’Emmaüs Gironde, Pascal Lafargue a organisé à son tour une conférence de presse pour contre-attaquer ces accusations qu’il juge "délirantes" et dénoncer "une campagne orchestrée pour nuire à son association".
Interrogé par France 3 Aquitaine, Pascal Lafargue reconnaît "des dysfonctionnements momentanés" liés au nombre important de mineurs étrangers accueillis l’hiver dernier, mais en aucun cas des maltraitances. (...)".
Le président d’Emmaüs reconnaît par ailleurs qu’il y a eu "de la violence de la part de ces jeunes mineurs dans les lieux".
Ces mineurs peuvent être violents. Il faut voir ce qu’ils ont vécu et on leur a fait croire que la France était un Eldorado...C’est un boulot très dur de les encadrer.
"Retourne dans ton pays si t’es pas content"
Plusieurs militants associatifs ont dénoncé les conditions de vie et d’accueil dans le foyer de Martillac.
Selon Claire Le Fèvre du collectif "La ruche", on ne peut pas parle de dysfonctionnement mais bien de maltraitance. Elle raconte :
Un éducateur a refusé d’accompagner un des mineurs à la banque pour qu’il encaisse un chèque de son employeur, et lui a dit : " Retourne dans ton pays si t’es pas content...".
La semaine dernière, une vingtaine de mineurs migrants isolés s’étaient rassemblés sur le parvis des Droits de l’homme à Bordeaux pour dénoncer la situation à Emmaüs Gironde.
Plusieurs enquêtes sont en cours
Le conseil départemental de la Gironde qui avait confié l’accueil de migrants mineurs isolés, c’est-à-dire sans parents accompagnateurs, a missionné trois inspections dans le foyer de Martillac. (...) »
Retrouvez le reportage télévisuel ci-dessous :