Cour d’appel de Colmar – Chambre spéciale des mineurs – Arrêt n°121/18 du 19 juin 2018 – Ouverture d’une procédure d’assistance éducative – Présentation d’une carte d’identité consulaire et de la légalisation établie par l’ambassade de Guinée sur la base de l’extrait d’acte de naissance et de la signature de l’officier d’état civil ayant signé l’extrait d’acte de naissance – L’équipe éducative décrit la maturité de l’intéressé comme conforme à celle d’un jeune homme de 14-15 ans ou 15-16 ans

Résumé :

Un mineur isolé ressortissant guinéen, scolarisé en classe de 3ème, saisit le JE pour placement. Il présente un acte de naissance et un extrait d’acte de naissance. Le JE dit n’y avoir lieu à assistance éducative suite à l’avis très défavorable rendu par la PAF et aux incohérences et imprécisions de son histoire et de son parcours. Le jeune interjette appel.

La Cour d’appel relève qu’il produit une carte d’identité consulaire et la légalisation de la signature de l’officier d’état civil ayant signé l’acte de naissance. Les documents authentiques font foi de son identité. La CA ordonne l’ouverture d’une procédure d’assistance éducative.

Extraits :

« […].

M. X produit désormais devant la cour la carte d’identité consulaire établie par l’ambassade de Guinée, sur la base de l’extrait d’acte de naissance produit, et la légalisation de la signature de l’officier d’état civil ayant signé l’extrait d’acte de naissance en apportant un tampon "vu pour légalisation de la signature" (...).

Ces documents supplémentaires dont l’authenticité ne peut plus désormais être mise en cause, font foi de l’identité de M.X et donc de sa minorité.

Les enseignants et personnel de l’équipe éducative (...) soulignent de sa bonne intégration (...) et témoignent de son bon comportement. Ils décrivent sa maturité comme conforme à celle d’un jeune homme de 14-15 ans ou 15-16 ans. (...)

En conséquence, au cas d’espèce, M.X doit bénéficier de la présomption de minorité ; qu’il est isolé sur le territoire français. Il convient (...) de confier M.X au service de protection de l’enfance.

[…]. »

Arrêt disponible en version pdf ci-dessous :

CA_Colmar_190618_no121/18
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