Dossier : Accompagnement des jeunes majeurs vers l’autonomie

Source : Dalloz, AJ Familles, n°05-2020, pp.271-284

Date : Mai 2020

Sommaire :

  • Entre protection et autonomie, par D. Guérin, p. 272
  • La question de l’autonomie des jeunes majeurs, par Y. Favier, p. 274
  • Proposition de loi Bourguignon visant à renforcer l’accompagnement des jeunes majeurs vers l’autonomie, par P. Marsauche, p. 276
  • L’accompagnement des jeunes confiés à l’aide sociale à l’enfance à leur majorité, par A. Duigou et A.-C. Guesdon, p. 279
  • La pertinence de l’échelon du département pour la mise en oeuvre des politiques d’accompagnement des jeunes majeurs, par G. Castrec et J.-F. Franck, p. 282

L’essentiel :

« La majorité ne signifie pas indépendance, ni même autonomie. Or, le passage dans le monde adulte confère, du jour au lendemain, une pleine et entière capacité juridique au jeune qui, la veille encore, était protégé, voire surprotégé, par son statut de mineur. Cette brutalité pourrait bien l’entraîner vers un nouveau processus de vulnérabilité. Il convient dès lors de rechercher les moyens de lisser la rupture entre les régimes de la minorité et de la majorité. Des outils existent déjà, comme le contrat jeune majeur, mais qui restent insuffisants et qui ne sont pas toujours la solution. Une proposition de loi visant à « renforcer l’accompagnement des jeunes majeurs vulnérables vers l’autonomie », adoptée le 9 mai 2019 en première lecture à l’Assemblée nationale, consacre l’existence juridique d’un nouveau mode d’accompagnement progressif, le « contrat d’accès à l’autonomie ». Nous espérons que les discussions parlementaires sur ce texte reprendront sans tarder. D’autant que l’année 2020 marquera peut-être un tournant dans l’accompagnement des jeunes majeurs puisque le législateur a voté l’interdiction pour les présidents des conseils départementaux, le temps de la crise liée à la pandémie du Covid-19, de mettre fin à la prise en charge des jeunes de moins de 21 ans. Une chose est certaine, comme le souligne le département du Finistère, les projets à mener, quels qu’ils soient, doivent être construits « avec » les jeunes, autant que « pour » les jeunes. »

A retrouver en ligne ici.

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