Date de publication : 18.07.2024
Source : OFPRA
Voir en ligne : www.ofpra.gouv.fr
Extraits du rapport (p.60) :
« LES MINEURS NON ACCOMPAGNÉS
L’année 2023 a été marquée par une augmentation significative des demandes d’asile introduites par des mineurs non accompagnés (MNA*), soit 1 350 demandes contre 1 003 en 2022 (+34,6 %). Ce nombre s’explique notamment par les arrivées toujours importantes de jeunes Afghans, dont le pays connaît un contexte sécuritaire très dégradé. Ainsi, 808 Afghans ont-ils sollicité l’asile en 2023, ce qui représente 60,8 % du total des demandes des MNA, un chiffre stable par rapport aux années précédentes. Le reste des demandes est largement représenté par le continent africain, principalement la République démocratique du Congo (6,6 %), la Guinée (4,7 %), la Côte d’Ivoire (4 %) et le Soudan (3,2 %). La Turquie apparaît en 6e position (2,1 %).
Le profil de ces mineurs n’a pas beaucoup évolué, puisqu’il s’agit avant tout de jeunes garçons, avec 1 107 demandes, quand les jeunes filles sont à l’initiative de 222 demandes. Sans changement, la grande majorité des MNA est âgée de 16 ou 17 ans (89 % du total). La part des enfants de moins de 14 ans reste faible, avec 5 % des demandes (6 % en 2022).
1 235 des 1 329 premières demandes ont été enregistrées en procédure normale par les services préfectoraux et l’Office a procédé au reclassement vers la procédure normale de 11 des 75 demandes de MNA dont il a été saisi en procédure accélérée.
Si leur répartition est plus équilibrée sur le territoire français, ce sont toujours les régions de l’Île-de-France, du Grand Est et des Hauts-de-France qui enregistrent le plus grand nombre des demandes d’asile de MNA, respectivement 14,8 %, 14,7 % et 13,9 %.
Enfin, le taux d’admission des MNA au bénéfice d’une protection internationale par l’Ofpra, toujours important, est supérieur de 1,6 point à celui de 2022 (84,1 % contre 82,5 %). Si, en revanche, le taux de protection global de ces MNA, incluant celles reconnues par la Cour nationale du droit d’asile, est ramené à 90 % quand il s’élevait à 95,4 % en 2022, il n’en demeure pas moins très significatif. »
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