Source : http://www.europarl.europa.eu
Auteur : Parlement européen
« Le Parlement appelle les États membres à soutenir l’objectif de la Commission d’augmenter la part des fonds humanitaires de l’UE pour l’éducation des enfants en situation d’urgence à 4%. Il demande aussi à tous les pays d’accueil d’aider à intégrer les enfants réfugiés dans leurs systèmes d’éducation nationaux, dans une résolution adoptée jeudi. Il souligne que l’éducation réduit le risque pour les jeunes de s’engager dans l’extrémisme.
Le Parlement se félicite de l’annonce de la Commission de son nouvel objectif de l’affectation de 4% du budget de l’aide humanitaire de l’UE à l’éducation des enfants dans les situations d’urgence en 2019 et appelle les États membres à le soutenir dans la résolution, qui a été adoptée à main levée.
Intégrer les enfants réfugiés dans les systèmes éducatifs nationaux
Les députés appellent les pays d’accueil "à veiller à ce que les enfants réfugiés aient un accès complet à l’éducation, et à promouvoir autant que possible leur intégration et leur inclusion dans les systèmes d’éducation nationaux". Ils invitent également les donateurs internationaux à faire de l’éducation une priorité lorsqu’ils répondent aux crises de réfugiés, grâce à des programmes visant à impliquer et soutenir psychologiquement les enfants de migrants, ainsi qu’à promouvoir l’apprentissage de la langue du pays d’accueil afin d’assurer un niveau élevé d’intégration.
Briser la spirale de la violence et de l’extrémisme
Les députés soulignent le fait que les jeunes âgés entre 12 et 20 ans jouissent de possibilités très limitées au sein des communautés de réfugiés, tout en étant en même temps des cibles pour le service militaire et d’autres formes d’engagement dans les conflits armés.
Ils demandent à l’UE de travailler avec les pays partenaires et les autres bailleurs de fonds pour améliorer les possibilités d’éducation des jeunes en situation d’urgence, étant donné le rôle crucial qu’ils peuvent jouer pour assurer la stabilité après-conflit et pour réduire en même temps le risque d’une "population jeune, sans emploi provoquant des bouleversements sociaux ou retombant dans un cycle vicieux de violence". L’apprentissage continu, tout au long de la vie limitera également les possibilités pour les jeunes de s’impliquer dans des groupes armés ou de s’engager dans l’extrémisme, dit le texte.
Note aux rédacteurs
Selon les estimations des Nations unies, un milliard d’enfants vivent dans des zones touchées par des conflits, dont 250 millions sont âgés de moins de cinq ans et sont privés de leur droit fondamental à l’éducation. On estime qu’environ 65 millions d’enfants âgés de 3 à 15 ans sont les plus touchés par les situations d’urgence et les crises prolongées, avec le risque d’interruption de leur scolarité, et environ 37 millions d’enfants en âge de suivre un enseignement primaire et secondaire inférieur ne sont pas scolarisés dans les pays en crise. »