UNICEF - Mineurs de Calais : lettre au président Hollande par 18 organisations, inquiètes

Source  : www.unicef.fr

« « Très vive inquiétude pour les mineurs isolés, notamment ceux de Calais suite au récent démantèlement de la Jungle ». Samedi 19 novembre 2016, à la veille de la Journée des droits de l’enfant, une lettre a été remise à François Hollande par 18 organisations pour demander au gouvernement de revoir sa copie.

Les droits fondamentaux des enfants étaient mis à l’honneur au Palais de l’Elysée à la veille du 20 novembre 2016, jour anniversaire de la Convention internationale relative aux droits de l’enfant. En tant qu’UNICEF France, et de concert avec 17 autres organisations* qui comme nous veillent au respect de ces droits sur le territoire français, nous nous en sommes réjouis, et avons noté également les avancées positives dans certains domaines concernant les enfants, sous l’impulsion de la ministre des Familles, de l’Enfance et des Droits des femmes.

Violations de droits subies par les enfants

Cependant nous ne pouvions fêter les droits de l’enfant en ce haut lieu de la République tout en taisant notre très vive inquiétude, largement partagée par toutes nos organisations, sur la situation des mineurs isolés, notamment ceux de Calais dirigés vers des « CAOMI », centres d’accueil et d’orientation pour les mineurs isolés.

Nous avons donc saisi l’occasion de la cérémonie du 19 novembre à l’Elysée pour remettre en mains propres au président de la République François Hollande une lettre l’invitant à demander au gouvernement de « revoir sa copie ».

« Dérogations graves » et rappel à l’ordre par l’ONU

Cette lettre insiste sur les dérogations graves au droit commun de la protection de l’enfance et de l’éducation pour ces mineurs, et indique que, fait exceptionnel, le Comité des droits de l’enfant des Nations Unies a, à la suite de l’évacuation de la « Jungle de Calais », rappelé à l’ordre les gouvernements britannique et français, dans un communiqué sévère déclarant : « Les événements de la semaine dernière ont montré clairement que des considérations politiques et autres ont prévalu sur les promesses initialement faites par les deux gouvernements selon lesquels la situation des enfants non accompagnés serait leur priorité. Peu de cas a été fait en réalité de l’intérêt supérieur de ces enfants ».

Un rendez-vous avec le cabinet de l’Elysée et de la ministre des Familles, de l’Enfance et des Droits des femmes a été obtenu pour examiner plus en détail les violations de droits subies par ces enfants et tenter d’y apporter de nouvelles solutions plus conformes à la loi qui, rappelons-le, doit s’appliquer à tous les enfants quelle que soit leur situation.

*Organisations à l’origine de cette lettre  : Adéquations / Collectif AEDE (Agir ensemble pour les droits de l’enfant) / ANACEJ (Association nationale des Conseils d’enfants et de jeunes / COFRADE (Conseil français des associations pour les droits de l’enfant) / DEI-France (Défense des Enfants International) / ECPAT France / FIEP (Fédération Internationale pour l’éducation des parents / GISTI (Groupe d’information et de soutien des immigrés) / Hors la Rue / La Voix de l’Enfant / Ligue des droits de l’Homme / Solidarité Laïque / Syndicat de la Magistrature / SNUipp-FSU / SOS Villages d’enfants France / Unapp (Union nationale des acteurs de parrainage de proximité ) / Thémis / UNICEF France. »

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