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Les enfants afghans à l’épreuve de la dureté des camps sauvages de Calais

Publié le 17-12-2018

Source : InfoMigrants

Auteur : Wasi Mohsin

Extraits :

«  InfoMigrants est allé à la rencontre de plusieurs familles et adolescents afghans à Calais, installés dans le campement sauvage du Virval, derrière l’hôpital de la ville. Parmi eux, se trouve Rahman, 15 ans, venu du Kurdistan irakien en fauteuil roulant. Entre le froid, les opérations de police, et les tentatives avortées de passages en Angleterre, tous racontent un quotidien fait de souffrances.

Pour beaucoup de migrants afghans à Calais la désillusion est immense. "Je ne pensais pas que je dormirais à la rue en France", confie Rayhan Khan, un mineur de 15 ans, arrivé à Calais il y a deux semaines. Dans sa langue natale, le pashto, le jeune garçon explique avoir quitté seul l’Afghanistan, à 12 ans, juste après son entrée au collège. Rayhan vient de la province de Nangarhar, qui jouxte le Pakistan, et qui subit les attaques régulières des Taliban, de l’État islamique ainsi que des frappes américaines et gouvernementales.

Rayhan, aujourd’hui âgé de 15 ans, vit dans un campement sauvage, appelé "camp de Virval", derrière l’hôpital de la ville. Il y a rencontré deux amis, Omran, 15 ans et Wahid, 20 ans. Eux aussi ont quitté l’Afghanistan dans l’espoir de trouver une vie meilleur en Europe. Les trois garçons rêvent d’atteindre l’Angleterre. "Tous les membres de ma famille sont déjà partis au Royaume-Uni, ils attendent la réponse concernant leur demande d’asile", explique Omran qui ne précise pas pourquoi ses parents et ses frères et sœurs sont partis sans lui.

Comme de nombreux migrants à Calais, Omran et ses amis ont tenté plusieurs fois de passer en Angleterre, notamment en se cachant sous les camions. En vain.

En attendant de réussir, Omran, Rayhan et Wahid partagent la même tente à Calais. Le plus pénible, expliquent-ils, ce sont les interventions des forces de l’ordre, qui régulièrement leur demandent de partir et détruisent leur tente. "Mais à peine sont-ils partis, que nous nous réinstallons", précisent-ils.

Selon un rapport publié début décembre par plusieurs associations, 244 cas de violences policières ont été enregistré à Calais ainsi que 393 opérations de démantèlement des camps de novembre 2017 à novembre 2018.

Non loin d’eux, se trouve Rahman, âgé de 15 ans. Le jeune garçon, paraplégique, vit aussi au camp du Virval avec sa famille. Son quotidien est un parcours d’obstacles. "Quand la police vient, elle nous oblige à démanteler nos tentes. Résultat, nous n’avons pas d’autres choix que de le déplacer sur son fauteuil roulant à chaque fois", confie Rahbar, son frère. Avec sa mère Rokaya, ils ont aidé Rahman à venir jusqu’en Europe. Le père de Rahman, aveugle, n’a pas pu les accompagner, il est resté en Irak. (...)  »

Voir en ligne : http://www.infomigrants.net/fr/post...