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Comment garantir aux migrants mineurs leurs droits fondamentaux

Publié le 29-12-2018

Source : La vie éco

Auteur : Aziza Belouas

Extraits :

«  Fondées par des Subsahariens, des Syriens, des Irakiens et aussi des Marocains, des associations et autres ONG internationales s’activent à protéger l’intérêt des enfants mineurs. Elles insistent sur l’activation de la politique publique mise en place par le Maroc en 2016.

Garantir l’accès aux droits fondamentaux aux migrants mineurs. C’est ce à quoi s’activent des associations nationales et des organisations non gouvernementales. Leurs actions sont menées sur fond de politique nationale intégrée pour l’enfance et du Pacte mondial sur les migrations de l’Assemblée générale des Nations Unies qui a été ratifié début décembre. Le Maroc qui s’est engagé, depuis 2013, dans une politique de régularisation des migrants, s’est également doté, en 2016, d’une politique publique intégrée de protection de l’enfance qui n’est aujourd’hui pas encore activée, déplorent les diverses associations impliquées dans la protection des enfants marocains et migrants. La conférence-débat, organisée le 19 décembre par le Comité Parité et Diversité de 2M, a été une fois encore l’occasion pour ces associations de souligner l’urgence d’activer les mesures et les mécanismes prévus dans cette stratégie nationale.
Aujourd’hui, on ne dispose malheureusement d’aucune estimation du nombre des enfants migrants non accompagnés. Le Maroc a procédé, depuis 2013, à la régularisation de 50 000 personnes dont 7 500 enfants qui bénéficient aujourd’hui d’une scolarisation. Mais, en ce qui concerne les mineurs migrants, la situation reste floue car, selon Najet M’jid, présidente de l’association Bayti et experte internationale des droits de l’enfant, « il est impossible de cerner cette population car elle est dans la mobilité et dans la clandestinité. Aussi, il n’y a pas de système d’information et encore moins d’échanges entre les pays concernés. Mais, sur la base du travail de terrain des ONG, on peut dire que leur nombre est en augmentation ».
Ils ne sont pas exclusivement subsahariens, mais ils sont aussi syriens, irakiens et marocains candidats à l’émigration refoulés. Ils sont des filles et des garçons constituant une population dans une situation de fragilité et de vulnérabilité extrêmes à qui, s’accordent à dire unanimement les associations, on ne propose pas encore d’alternatives socio-économiques d’intégration.

« Hijra wa Himaya » cible 2000 migrants dans les régions de l’Oriental et le Nord

C’est en réponse à cela que l’Unicef Maroc a lancé, en juin dernier, son initiative « Hijra wa Himaya ». Ce projet qui couvre la période 2018-2021 vise 2 000 enfants migrants non accompagnés au Maroc, dont 35% sont des filles. Il est doté d’un budget de l’ordre de 26,7 millions de dirhams devant permettre la réalisation d’actions directes de renforcement de la formation dont vont bénéficier les assistants sociaux, les professionnels de santé, les enseignants, les agents de sûreté, les professionnels de la justice ainsi que les acteurs de la société civile. Hijra wa Himaya est, pour l’heure, déployée dans les régions de l’Oriental et de Tanger – Tétouan – Al Hoceima. L’objectif est de garantir l’intérêt supérieur de l’enfant migrant dans les décisions prises à son égard et pour leur assurer, indépendamment de leur statut légal, un accès équitable à l’éducation, aux soins de santé, au logement ainsi qu’à une prise en charge sociale et judiciaire appropriée. Enfin et surtout, il faut leur assurer, explique Behzad Noubary, représentant adjoint de l’Unicef au Maroc, « une information pour qu’ils puissent comprendre leur situation et être en mesure de négocier leurs intérêts. (...)  »

Voir en ligne : https://www.lavieeco.com/news/econo...