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Mineurs isolés étrangers. La Croix-Rouge accusée de ne pas « respecter ses propres principes »

Publié le 23-01-2019

Source : Ouest France

Extraits :

«  Des associations et ONG dénoncent la « gestion routinière » des mineurs isolés étrangers par la Croix-Rouge à Paris dans une tribune publiée ce mercredi 23 janvier par Libération. La Croix-Rouge aurait refusé d’évaluer l’âge de plus de 500 jeunes migrants demandant le statut de mineurs non-accompagnés.

La Croix-Rouge, association connue pour son travail d’aide aux personnes en difficulté aussi bien française qu’étrangère traiterait-elle mal les mineurs isolés étrangers ? Une trentaine d’associations et ONG dénoncent dans une tribune, diffusée ce mercredi 23 janvier par Libération, le traitement réservé aux jeunes migrants par la Croix-Rouge à Paris, où elle est chargée d’évaluer leur âge, en l’appelant à « respecter ses propres principes » ou à sortir du dispositif.

500 « refus d’évaluation purs et simples »

« Nous, associations et bénévoles présents sur le terrain, sommes les témoins quotidiens de situations intolérables tant sur les plans humain, médical et juridique », affirment les signataires (Médecins sans frontières, Médecins du monde, Mrap…) dans une lettre ouverte au président de la Croix-Rouge française, Jean-Jacques Eledjam.

La lettre accuse la Croix-Rouge de « gestion routinière » des arrivées « dénaturant entièrement les textes sur la protection de l’enfance », avec notamment des « refus d’évaluation purs et simples », chiffrés à « 509 cas » par l’Antenne de mineurs du barreau de Paris en 2017.

Les signataires déplorent aussi des « entretiens sommaires », durant « moins de 30 minutes » et « menés par un seul évaluateur dont l’avis repose essentiellement sur l’apparence physique du jeune ».

« Un mineur isolé peut passer entre deux et dix-huit mois à la rue »

Environ 8 000 jeunes ont demandé à être reconnus comme mineurs non accompagnés l’an dernier dans la capitale, selon la Ville de Paris qui a confié l’évaluation de leur âge à la Croix-Rouge française. Les moins de 18 ans sont orientés vers l’aide sociale à l’enfance et les autres peuvent saisir le juge des enfants s’ils estiment leur âge mal évalué.

Mais entre l’évaluation initiale et la décision de placement du juge, « un mineur isolé peut passer entre deux et dix-huit mois à la rue », assurent les signataires, avec des « conséquences catastrophiques » pour leur scolarité et leurs chances de régularisation notamment.  »

Voir en ligne : https://www.ouest-france.fr/monde/m...