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Marseille : une chaîne humaine pour les mineurs migrants devant l’hôtel du Département

Publié le 2-02-2019

Source : La Provence

Auteure : Laetitia Gentili

Extraits :

«  150 personnes se sont donné la main pour relier le 59 avenue Saint-Just (4e) et l’hôtel du Département, collectivité dont dépend la protection de l’enfance.

(...) 150 personnes ont répondu à l’appel pour former une chaîne humaine entre le 59 de l’avenue Saint-Just, où 250 personnes - 104 mineurs isolés, 43 familles dont 62 enfants - sont hébergées et le fameux vaisseau bleu. Depuis le 18 décembre, le bâtiment appartenant au diocèse a en effet été "réquisitionné" par les militants des droits de l’Homme "pour mettre à l’abri du froid et de la rue les plus vulnérables". Depuis le "début de l’occupation", six bébés sont nés.

Une action en justice

(...) "C’est un rappel à la loi, qu’on est venu faire à la présidente du Conseil départemental. Les mineurs doivent être pris en charge", explique Kamel Fassatoui, responsable de l’antenne du 8e. "On envisage une action en justice", entendait-on sortir du mégaphone. Effectivement, un avocat marseillais a accepté de défendre la cause des mineurs devant le tribunal administratif. De plus, une collecte de témoignages de Marseillais sur des jeunes vivant à la rue, souffrant du froid, a été initiée (...) Autre annonce, la constitution d’une plateforme juridique autour du réseau Hospitalité, qui est un collectif composé de juristes, chercheurs, étudiants..., qui va porter l’affaire au niveau européen.

Le Conseil départemental réagit

À la suite de cette manifestation, le Département a communiqué hier deux courriers datant du 31 janvier et adressés au Collectif 59 et au préfet de Région Pierre Dartout. La présidente LR Martine Vassal y assure que ses services exercent "dans des conditions difficiles les missions qui lui sont dévolues par le code de la santé publique", c’est-à-dire que "médecins, puéricultrices et infirmières" se rendraient "à plusieurs reprises" sur le site pour examiner "les enfants de moins de 6 ans et les femmes enceintes qui leur ont été présentés". "Nous n’avons pas la liste des personnes accueillies", insiste Brigitte Devesa, conseillère départementale déléguée à la protection maternelle et infantile. "On est conscient de la situation et on agit, il faut que l’État prenne aussi ses responsabilités." »

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