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Publié le 19-02-2019
Source : RTL Info
Auteur : Agence Belga
Extraits :
« Le comité anti-torture du Conseil de l’Europe a de nouveau dénoncé lundi les conditions de rétention "largement inférieures aux norme" des migrants en Grèce et pointé des "allégations crédibles" de "mauvais traitements" infligés par la police à des demandeurs d’asile.
"Les étrangers privés de liberté par les autorités grecques doivent être traités avec humanité et (...) leur dignité doit être respectée", rappelle le Comité européen pour la prévention de la torture (CPT) dans un rapport rédigé après une visite d’une dizaine de jours en Grèce en avril 2018. "Les conditions de rétention étaient largement inférieures aux normes dans certains commissariats de police et postes des gardes-frontières", notamment dans le nord-est du pays, à la frontière avec la Turquie, "où les étrangers passaient la nuit dans deux cellules d’une saleté répugnante", écrivent les experts de l’organisation paneuropéenne (...), dans des locaux qui offraient à peine plus de 1 m2 d’espace par personne", s’indigne encore le CPT. Le Comité mentionne également plusieurs "allégations crédibles" de violences policières (gifles, coups de poing, de pieds ou de matraque et violences verbales) à des étrangers retenus dans la région d’Evros et sur l’île de Lesbos. (...) Certaines personnes ont affirmé avoir été "brutalisées" par des "policiers et des gardes-frontières ou par des membres de commandos (para)militaires" durant ces opérations alléguées de refoulement. Le CPT recommande "une nouvelle fois" aux autorités grecques "d’augmenter considérablement le nombre de foyers" pour les mineurs isolés et appelle Athènes à "revoir complètement (sa) politique concernant (leur) rétention". Dans sa réponse publiée dans ce rapport, Athènes indique notamment "qu’aucune responsabilité disciplinaire de la police hellénique n’a été établie" en ce qui concerne les violences policières et souligne que les mauvais conditions dans la région d’Evros étaient notamment dues "à la pression migratoire". En 2017, un précédent rapport du CPT dénonçait déjà les conditions de détention "inacceptables" de milliers de migrants, entassés dans des cellules "crasseuses" et surpeuplées, manquant de nourriture et d’eau potable et soumis à des violences policières. »
Voir en ligne : https://www.rtl.be/info/monde/europ...