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Marseille : les mineurs isolés étrangers hébergés mais laissés à eux-mêmes

Publié le 4-03-2019

Source : La Marseillaise

Auteure : Marie-Laure Thomas

Extraits :

«  Mis à l’abri par le Département dans un hôtel du 15e arrondissement de Marseille, une vingtaine de mineurs attendent leur prise en charge.

(...) « On est là depuis 15 jours, toute la journée, on ne voit les éducateurs que le matin ou le midi pour aller manger dans un snack » déplorent trois jeunes. « à Saint-Just, avec les solidaires (le collectif de bénévoles qui apportent une aide matérielle et un soutien pédagogique et social à plus de 250 demandeurs d’asile laissés à la rue, dont 130 mineurs isolés, N.D.L.R.) au moins, on avait des activités, des cours de français. ici, on attend, et il n’y a rien à faire ».
Ils sont ainsi une vingtaine, anciennement abrités dans la bastide squattée du 59 avenue de Saint-Just, à avoir été mis à l’abri par le Département des Bouches-du-Rhône. Une décision qui faisait suite à une énième interpellation des mineurs et du collectif pour l’application du droit, le 14 février dernier. Mais passée cette première étape, qui a apaisé un instant les critiques, l’accompagnement ne suit pas.

Pas même un ticket de bus

(...) Le Département a confié le suivi des mineurs étrangers à l’Addap 13, très limitée dans ses moyens humains et matériels, mais qui ne pipe mot. L’association, au grè des places disponibles et des ordonnances de placement provisoire, met à l’hôtel, sort de l’hôtel, remet à l’hôtel les mineurs. « On se demande ce qui justifie une différence de prise en charge des enfants français et des enfants étrangers par l’Aide sociale à l’enfance », interroge une associative.
Ici, les jeunes sont coincés. « Nous n’avons pas de titre de transport. Certains ont des cartes, mais elles ne sont pas activées. On se prend la honte quand il y a des contrôles ». La CMU ne leur a toujours pas été délivrée. L’un d’eux n’a pas pu voir de médecin alors que son épaule le fait souffrir. « Mais le plus gros problème, c’est que nous ne sommes toujours pas inscrits dans une école ».
En terme de relogement, le Département, comme la Ville, se bornent finalement à une politique de façade.
 »

Voir en ligne : http://www.lamarseillaise.fr/marsei...