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Djakiss et Stéphane, ces migrants mineurs qui se préparent à la vie d’adulte à Bourges

Publié le 7-03-2019

Source : Le Berry républicain

Extraits :

«  Djakiss et Stéphane sont des migrants mineurs suivis par Cher Jeumina à Bourges, un dispositif qui les aide à s’intégrer, à envisager l’avenir. Conscients que la maîtrise du français est essentielle pour être autonomes à l’âge adulte, ils suivent des ateliers de lecture. (...)

La fiction rattrapée par la réalité

(...) Comme les treize autres jeunes occupants du foyer, Djakiss, 17 ans, du Burkina Faso, arrive à se faire comprendre en français et suit des cours dans un module d’accueil en lycée, destiné à préparer tout élève qui souhaite intégrer une formation professionnelle.

Savoir lire et écrire

Mais il sait qu’il doit aussi savoir lire et écrire pour avoir une chance de vivre sur le territoire après sa majorité. C’est ici, aux côtés de professionnels du social qu’il apprend cela, petit à petit, comme le reste. C’est-à-dire prendre soin de sa santé. S’intégrer. Devenir autonome au quotidien. Ou se découvrir des compétences.

Ainsi, le temps de lecture s’enchaîne avec un atelier créatif, dans une autre salle au bout du couloir. « On vous propose de réaliser des personnages en associant des objets de récupération, comme le fait l’auteur pour illustrer ses albums après les avoir pris en photo. Entraidez-vous, faites-vous confiance. Le résultat sera exposé avec d’autres œuvres de l’artiste ! », annoncent fièrement Maëva et Ghania, deux autres apprenties enseignantes.

Le groupe est peu bavard, mais volontaire. Djakiss s’associe à Stéphane, de son âge, pour imaginer une sculpture à tête d’ampoule. À l’image des deux rêves qui occupent l’esprit des deux migrants.

Djakiss rêve de devenir mécanicien

Djakiss, bien que suivant pour l’instant un apprentissage de cuisine pour pouvoir vite voler de ses propres ailes, veut devenir plus tard mécanicien, depuis qu’il a vu un voisin de Monsoudougou, son « village de 10.000 habitants », démonter un vieux moteur. « Il était très fort, je veux faire pareil. » Cette ambition lui permet de garder le moral, malgré « une situation compliquée » dans la famille restée en Afrique.
Les témoignages de Samoulia, David et Samer, trois migrants actuellement dans le Cher

Stéphane, lui, veut « être le patron » de son entreprise d’électricité. Il suit « des études pour ça », et en attendant, il se réfugie dans la musique de ses écouteurs, pour oublier le long voyage qu’il a entrepris au départ du Cameroun, avant de trouver refuge dans un hébergement d’urgence du foyer.

C’était il y a un an. La différence, c’est qu’aujourd’hui, il se sent « respecté. » C‘est ce qui permet, selon Sébastien, de « lui donner envie de rester en France. Tout en lui donnant les moyens de partir de ce lieu. » »

Voir en ligne : https://www.leberry.fr/bourges/soci...