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Marseille : le collectif 59 Saint-Just agit en lieu et place des institutions

Publié le 2-04-2019

Source : La Marseillaise

Auteur : Myriam Guillaume

Extraits :

«  Près de 250 personnes, familles et mineurs isolés en exil, squattent une bastide du diocèse à Marseille depuis le 17 décembre. Laissés sur le carreau par le conseil départemental et la préfecture, ils sont accompagnés par les bénévoles du collectif 59 Saint-Just.

Le Département des Bouches-du-Rhône a déjà écopé de 85 condamnations par les tribunaux en 2017 et 186 autres en 2018 pour n’avoir pas appliqué la loi qui impose la mise à l’abri des mineurs isolés. (...)

Au bout de trois mois d’occupation, parmi les 178 mineurs accueillis à Saint-Just, « une centaine de mineurs sous ordonnance de placement provisoire (OPP) ne sont toujours pas pris en charge », note le collectif. L’Addap 13, missionnée par le CD 13, les met à l’hôtel au compte-gouttes, les relâche dans la nature au moindre soupçon de majorité, les réintègre doucement... « On gère des flux », confiait, désabusée, une éducatrice.

Au 59 Saint-Just, les bénévoles (RESF, Médecins du Monde, LDH, Cimade, El Mamba...), selon leurs compétences, hébergent, scolarisent, donnent des cours de français, organisent l’achat de denrées alimentaires et d’hygiène, soignent ou font le lien avec les services de l’État. « On invente simplement une pratique collective », analyse Claire, à la place d’institutions dont c’est pourtant la responsabilité.

Les étudiants de l’IMF en soutien

La bastide est en cours d’acquisition par l’Institut de formation méditerranéen (IFM) qui devait démarrer des travaux au 1er avril. Il devra reporter son installation, les solutions de nuits d’hôtel proposées par le Département n’étant ni pérennes, ni conformes au droit et le recensement des jeunes incomplet. Des étudiants de l’IMF se sont manifestés en soutien des occupants de la bastide.

Du côté du Département, « ce n’est pas un problème d’argent », avait dit Martine Vassal au collectif, tout en accusant ses bénévoles de faire « de la politique politicienne sur le dos de la misère ». (...) »

Voir en ligne : http://www.lamarseillaise.fr/marsei...