InfoMIE.net
Informations sur les Mineurs Isolés Etrangers

Accueil > Actualités MIE > Enfance : la parole du juge

Enfance : la parole du juge

Publié le 4-06-2019

Source : La Nouvelle République

Auteur : La Rédaction

Extraits :

«  L’accompagnement des jeunes enfants majeurs sortant de l’ASE fait débat. Témoignage de l’ancien juge à Bobigny.

Dernièrement La Salamandre, la maison d’accueil d’enfants confiés à l’Aide sociale à l’enfance (ASE) tenait son assemblée générale à la salle La Boutonnaise à Brioux-sur-Boutonne. Pour l’occasion, Jean-Pierre Rosenczveig, ancien juge pour enfants au tribunal de Bobigny (93) et fondateur de « Défense des enfants, International-France » a présenté une conférence sur le thème « L’accompagnement des jeunes à l’ASE. Et après… ? ».

(...)

Proposition de loi

Le 7 mai 2019, l’Assemblée nationale a adopté en première lecture la proposition de loi visant à renforcer l’accompagnement des jeunes majeurs vulnérables sortant de l’aide sociale à l’enfance vers l’autonomie. Les chiffres sont alarmants : 25 % des sans-abri actuels ont connu un passage à l’aide sociale à l’enfance et 75 % des enfants sortants de l’ASE sont sans diplôme à leur sortie de la structure. Un amendement du gouvernement adopté en première lecture remplace le contrat jeune majeur par le « contrat d’accès à l’autonomie » qui peut être demandé par les jeunes à l’âge de 18 ans. Ces jeunes peuvent bénéficier de ce contrat jusqu’à leurs 21 ans. Cependant, seuls les jeunes pris en charge par les services de l’ASE pendant au moins 18 mois cumulés dans les 24 mois précédant l’atteinte de leur majorité peuvent y prétendre.
Un critère vivement critiqué par les élus de gauche et nombre d’associations spécialisées dans l’ASE. Un avis que partage Jean-Pierre Rosenczveig.
« C’est clairement une stratégie pour ne pas venir en aide aux mineurs isolés étrangers devenus majeurs. (...) ces mineurs arrivent souvent sur le territoire vers l’âge de 16 -17 ans. Ils ne peuvent donc pas répondre à ce critère de 18 mois cumulés de prise en charge. L’autre problème, c’est qu’en voulant les exclure cela met également en difficulté nos jeunes. C’est souvent vers l’âge de 16-17 ans, en pleine crise de l’adolescence et crise familiale qu’ils se retrouvent à l’ASE. (...)
 »

Voir en ligne : https://www.lanouvellerepublique.fr...