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Les actions de solidarité prises pour cible par la police

Publié le 5-06-2019

Source : Amnesty International

Extraits :

«  Dans le nord de la France, les autorités françaises harcèlent, tentent d’intimider et agressent violemment les personnes qui offrent une aide humanitaire et un soutien sous d’autres formes aux migrants, aux demandeurs d’asile et aux réfugiés pour entraver délibérément les actions de solidarité. Enquête.

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30 MOIS APRÈS LA « JUNGLE »

Deux ans et demi après la destruction de la fameuse « Jungle », plus de 1 200 réfugiés et migrants, dont des mineurs non accompagnés, vivent sous des tentes et dans des camps informels aux environs de Calais et Grande-Synthe. Ils n’ont pas accès de manière régulière à de la nourriture, de l’eau, des installations sanitaires, un abri ni à une assistance juridique et font l’objet d’évacuations, de harcèlement et de violences de la part de la police.

Le nombre de camps et de tentes détruits à Calais et Grande-Synthe a augmenté depuis un an : il y a eu 391 expulsions rien qu’au cours des cinq premiers mois de 2019. Une fois expulsés, les migrants et les réfugiés risquent davantage de subir des violences. Une femme de la région qui aide les migrants nous a informé qu’elle avait vu la police asperger des migrants de gaz lacrymogène au visage alors qu’ils dormaient dans son jardin.

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DE LA VIOLENCE AU QUOTIDIEN

La hausse du nombre d’évacuations illustre la politique menée par la France pour éviter à tout prix la création de « points de fixation » et empêcher l’installation de camps, dans le but de dissuader les migrants de rester dans la zone.

Bien que les autorités aient mis en place des maraudes pour permettre aux réfugiés et aux migrants d’accéder à des centres d’accueil et à des services de prise en charge des demandeurs et demandeuses d’asile, ces centres sont loin de Calais et Grande-Synthe et parfois complets. Afin d’alléger les souffrances de ces personnes, des défenseurs des droits humains tentent de combler les manques et de fournir l’aide et les services essentiels que l’État français n’offre pas.

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INTIMIDATION DES DÉFENSEURS DES DROITS HUMAINS

L’an dernier, quatre organisations ont publié un rapport faisant état de 646 cas de harcèlement et de violences imputables à la police contre des bénévoles entre novembre 2017 et juin 2018. Depuis le début de l’année 2019, quelques 72 cas ont été enregistrés mais ce chiffre est probablement bien en-dessous de la réalité. (...)  »

Voir en ligne : https://www.amnesty.fr/liberte-d-ex...