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Châteauroux : le collège Beaulieu intègre de jeunes mineurs étrangers

Publié le 24-06-2019

Source : La Nouvelle République

Auteur : Jean-Sébastien LE BERRE

Extraits :

«  Cette année, l’établissement a expérimenté un nouveau dispositif, une unité pédagogique pour les élèves allophones nouvellement arrivés en France.

Ils ont entre 11 et 15 ans et sont arrivés en France depuis moins d’un an, en provenance d’Italie, d’Afrique du Sud, d’Afghanistan, de Côte-d’Ivoire, de Syrie, du Soudan, du Mali ou encore du Sri Lanka… Certains, avec leurs familles ; d’autres, tout seuls, livrés à eux-mêmes. Hébergés en familles d’accueil, en foyers ou en centres d’hébergement, ces jeunes mineurs ont aussi le droit de bénéficier de l’éducation de leur terre d’accueil.
Aussi, cette année, l’Inspection académique a créé deux Unités pédagogiques pour élèves allophones arrivants (UPE2A) dans deux collèges de l’Indre : une à Colbert, l’autre à Beaulieu.

Intégration dans les cours… et en dehors

Ce dispositif a pour but « d’inclure dans les classes ordinaires correspondant à leur âge, des élèves allophones arrivant en France et ne maîtrisant pas le français et de leur proposer, en parallèle, douze heures hebdomadaires d’apprentissage de la langue au sein d’unités dédiées », explique François Canel, inspecteur de l’Éducation nationale chargé du premier degré, responsable du dispositif.
(...)

Samira Chaouch. « L’idée est de les accompagner, deux heures par jour, de revoir les cours et refaire les exercices avec eux, de s’assurer qu’ils les ont compris », précise cette professeure de langue et littérature arabes. Pour, ensuite, les inclure progressivement à d’autres classes, dans des cours « non-linguistiques » : EPS, SVT, technologie, etc. « Ils ont un tuteur dans chaque classe, indique Guillaume Comont. A chaque fois, celui-ci leur propose de se présenter eux-mêmes devant leurs camarades français, en évoquant, s’ils le souhaitent, leur parcours ». « Cela leur permet d’éviter l’entre-soi, et fait réaliser à nos élèves que des jeunes du même âge n’ont pas le même vécu », témoigne Sébastien Gonçalves, principal de l’établissement. Qui se félicite non seulement de constater « la soif d’apprendre », « la reconnaissance » et « l’énorme respect de ces élèves pour leurs professeurs », mais aussi de les voir s’intégrer, en dehors des cours, à des groupes de collégiens français, à se lier d’amitié avec eux.

Objectif ultime : « Leur faire passer le Diplôme d’études en langue française (Delf), ou au moins, le Certificat de formation générale (CFG) pour valider leurs compétences ».  »

Voir en ligne : https://www.lanouvellerepublique.fr...