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Aurillac. Le collectif de soutien aux mineurs isolés étrangers poursuit son combat

Publié le 28-06-2019

Source : Actu

Extraits :

«  Constitué voilà un an, le collectif de soutien continue de proposer son aide et d’accompagner des jeunes mineurs étrangers, arrivés sans famille en France.

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Un population fragile mal comprise

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Souffrant régulièrement d’a priori, vu comme de « simple migrant », ces jeunes ont pour la plupart connus un véritable parcours du combattant pour arriver en France. Certains ont transité par l’Espagne via le détroit de Gibraltar ou sont arrivés en Italie à Lampedusa, après avoir déjà parcouru des centaines, voir des milliers de kilomètres depuis leurs pays d’origine.

Issus principalement de l’Afrique de l’Ouest (Côte d’Ivoire, Bénin, Mali, Guinée…), d’Afghanistan, même d’Inde, ces jeunes ont vécus des moments difficiles et éprouvants avant d’arriver jusqu’à nous.

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Une arrivée mouvementée

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La plupart regrettent le regard des autres : « On nous considère étrangers avants d’être mineur. C’est l’inverse qui devrait être fait ». Ces jeunes souhaitent avant tout accéder à l’éducation et à une formation : « Mais au final, personne ne veut de nous. Mais nous n’avons pas le choix, car les conditions de vie sont difficiles dans nos pays d’origine ».

Le collectif dénonce ainsi cet « accueil » : « Aucun suivi psychologique n’est réalisé, alors que ces jeunes ont vécu des événements, parfois traumatisants ».

Une démarche d’intégration pointée du doigt

(...) « Les mineurs sont presque considérés comme majeur par défaut. Certains tests sont aussi obsolètes, comme les tests osseux ».

Un test jugé contestable, sujet à des écarts très important, sans prendre en compte les données spécifiques, propres à chaque individu (nutrition, pays d’origine…). Le collectif a ainsi remarqué : « des tests qui donnent 18 ans à certains mineurs alors qu’ils en ont seulement 15 ».

Un entretien arbitraire ?

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Sont également pointé du doigt des critères jugés « subjectifs », comme les caractéristiques physiques ou encore des entretiens parfois sans interprète. En clair, le collectif dénonce une « suspicion systématique ».

Quid de la situation une fois majeur ?

C’est aussi l’une des données les plus inquiétantes pour le collectif. Malgré des combats âpres pour obtenir le statut de mineur, le plus clair du temps tout s’arrête une fois arrivée à la majorité : « C’est le plus problématique, car certains n’ont pas encore eu le temps de bien apprendre le français ou de faire des démarches pour obtenir des formations » souligne le collectif.

Quelques solutions existent, comme le « contrat jeune majeur » qui permet de poursuivre certaines actions jusqu’à 21 ans, mais « cela est très rare » indique le collectif. (...)  »

Voir en ligne : https://actu.fr/auvergne-rhone-alpe...