Avec les mineurs étrangers au centre d’accueil de Sorigny

Les jeunes “ MNA ” (mineurs non accompagnés) jouent au handball sur un carré de pelouse jauni par la sécheresse, devant le ministre en visite (*). Jean-Luc, animateur dans la protection de l’enfance depuis douze ans, un jour par semaine à Sorigny, explique : « Il faut créer du lien, offrir aux jeunes un espace de défoulement. Il faut élaborer avec eux un projet, anticiper, chercher à les valoriser. On doit les rendre acteurs, moteurs de leurs actions ».

Les jeunes étrangers, pratiquement tous des Guinéens, passent en moyenne « une dizaine de jours, pas plus, sur le site », explique une responsable de ce centre pour MNA qui a ouvert au printemps dans l’ancienne MFR (maison familiale rurale) de Sorigny. La capacité de ce centre, aux portes de la commune, est de 60 places mais 17 jeunes seulement occupaient les lieux la semaine dernière.

Quinze jours maximum sur le site

Les repas ? « Ils sont pris au CFA agricole voisin, où les liens se créent avec les autres jeunes. » Dans la chambre n° 15, il y a quatre lits, un lavabo, c’est austère. « On a quelques chambres à cinq personnes, c’est le maximum », explique un responsable.

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Ces « MNA » sont pris en charge par le Département, dans le cadre de sa mission sur la protection de l’enfance.

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Le site est ouvert tous les jours, 24 h sur 24. Il fonctionne avec un effectif de 17 agents, personnels éducatifs, maîtresses de maison, veilleurs de nuit, secrétaires, infirmières, psychologues, chefs de service, agents de l’Institut départemental de l’enfance et de la famille. Le dispositif « sera renforcé par des recrutements complémentaires ». Les premiers jeunes sont arrivés le 25 mars sur le site.

Les jeunes accueillis séjourneront donc en principe moins de quinze jours à Sorigny, jusqu’à la date de leur rendez-vous d’évaluation.