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Migrants : un an après le campement, l’action autrement

Publié le 27-07-2019

Source : La Nouvelle République

Auteur : Vanina LE GALL

Extraits :

«  Il y a un an, le campement de Saint-Pierre-des-Corps rappelait que les mineurs non accompagnés n’étaient pas tous pris en compte. Utopia 56 reste vigilante.

Il y a un an, le 26 juillet 2018, des tentes étaient installées avenue Lénine, dans le jardin de la paroisse Notre-Dame-des-Varennes. Avec les membres du collectif Résistance 37, les bénévoles impliqués d’Utopia 56 – l’association née à Lorient (Morbihan) est déjà présente depuis un an sur le territoire tourangeau, faisant de la prise en charge des mineurs non accompagnés son cœur d’action – prenaient en charge des jeunes que les services de l’Aide sociale à l’enfance (Ase), totalement débordés, ne mettaient pas à l’abri.
Au total, 150 jeunes, principalement venus d’Afrique de l’Ouest, y passeront quelques jours ou plusieurs semaines, en attente d’une évaluation par les services de l’ASE et d’une éventuelle prise en charge, une fois la minorité avérée.
Au final, 49 jeunes avaient été mis à l’abri par les services départementaux en septembre. « Aucune n’a été faite entre septembre et janvier », expliquent Marine et Angelo, deux des coordinateurs d’Utopia 56. Alors, en octobre, des tentes seront installées au Sanitas. Puis il y aura l’occupation, avortée, du Clous… « De la mi-octobre à la mi-décembre, ça a été une grosse galère. »

Une école alternative à la rentrée ?

Le 13 décembre, le plan B ouvrait. Dans un local privé, rue Deslandes, dans le quartier Velpeau. Le 13 mars, un huissier établissait l’occupation illégale du lieu. Depuis, rien. En plus de sept mois, 484 jeunes s’y sont posés. Ceux qui y sont encore sont en procédure de recours (1).
Depuis, le conseil départemental a été condamné par le Conseil d’État à mettre immédiatement à l’abri les MNA qui se présenteraient. Le centre de primo-accueil, à Sorigny, a ouvert au printemps. Avec soixante places.
Lors de la visite d’Adrien Taquet, chargé de la protection de l’enfance, le 11 juillet, seules dix-sept d’entre elles étaient occupées par des jeunes hommes étrangers en attente d’évaluation.

(...)

Depuis la fin du printemps (...) Utopia 56, qui n’a plus à faire face à l’urgence de jeunes livrés à eux-mêmes, a pu « se recentrer sur ses missions de base ». Et monter au créneau « sur les évaluations plus que contestables » et, souvent « pas du tout pluridisciplinaires ». « On se bat pour qu’ils fassent les choses bien », insistent les deux coordinateurs impliqués depuis deux ans.

(...) »

Voir en ligne : https://www.lanouvellerepublique.fr...