Isère : que deviennent les mineurs non accompagnés ?

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« La majorité d’entre eux arrive à s’intégrer »

(...) Notre travail d’accompagnement est d’évaluer leur état de santé et de les faire rentrer dans un cursus scolaire ou de formation. Les retours au pays sont rares. La majorité d’entre eux arrive à s’intégrer. Nous disposons d’un réseau d’artisans et de professionnels, prêts à proposer des contrats en alternance, que ce soit dans les secteurs de la cuisine, de la mécanique, de la vente ou du bâtiment. »

La durée moyenne d’accueil des mineurs non accompagnés est de 12 mois. Toutefois, trois mois avant leur majorité, les mineurs peuvent adresser une demande d’Aide jeune majeur (AJM) au Département afin de solliciter la poursuite de la prise en charge. « Cette mesure est facultative, contrairement à la prise en charge au titre de la minorité, qui est obligatoire », soulignent les services du Conseil départemental. (...)

Vers une prise en charge de droit commun

Dans le cas des jeunes qui sortiront du dispositif fin août, tous majeurs, « ils ont terminé un cycle d’études qualifiant et obtenu leur diplôme (CAP, BEP). Leur situation administrative est régularisée ou en cours de l’être. Ils relèvent d’une prise en charge de droit commun et peuvent s’insérer socialement et professionnellement », juge le Département. « Certains ont reçu des promesses d’embauche. Ils ont sollicité un hébergement auprès de foyers de jeunes travailleurs », informe Claude Dely. « Le problème reste que ces foyers sont souvent saturés. Pour ceux qui sont le plus en difficulté sociale, une demande de renouvellement de l’AJM peut être formulée. Nous avons bon espoir de trouver des solutions, assure le directeur général de la Sauvegarde Isère. Nous sommes l’un des départements qui accueillons le plus de mineurs non accompagnés », rappelle-t-il.

Les structures d’accueil

La Sauvegarde Isère gère, pour le compte du Département, un dispositif d’accueil de 106 places.

15 places en hébergement collectif au Catalpa de Voiron.

55 places en hébergement diffus, pour les jeunes plus âgés qui sont logés par deux ou trois dans plusieurs appartements à Grenoble.

Un nouveau service de 36 places, baptisé Asma (Accompagnement social des mineurs vers l’autonomie), a ouvert ses portes en janvier 2019 à Grenoble.

346 mineurs accueillis cette année