InfoMIE.net
Informations sur les Mineurs Isolés Etrangers

Accueil > Actualités MIE > Normandie. Carole témoigne de son parcours difficile d’ex-enfant placée : « (...)

Normandie. Carole témoigne de son parcours difficile d’ex-enfant placée : « il faut que les choses changent »

Publié le 22-08-2019

Source : Actu

Auteur : Camille Ruffray

Extraits :

«  Carole* a été placée en familles d’accueil pendant cinq ans. Alors que certains députés tentent de faire bouger la protection de l’enfance, elle témoigne de son "traumatisme".

« Je souhaite parler pour que le sujet ne soit plus tabou. » Carole*, habitante de Flers de 19 ans, a souhaité témoigner anonymement sur son « parcours difficile d’enfant placée ». De ses 13 à 17 ans et demi, la jeune femme a vécu dans trois familles d’accueil des secteurs de Flers et Domfront, sans compter les familles d’accueil relais. Elle souhaite revenir sur des années « sans aucun bon souvenir ».

Un manque affectif…

Évoquant des « violences psychologiques » et un manque d’accès aux soins, elle assure que cette expérience a créé chez elle un vide affectif et de « lourdes conséquences » sur son futur d’adulte.

« L’aide sociale à l’enfance (ASE) demande aux familles d’accueil de ne pas s’attacher aux enfants. Alors comment les enfants peuvent-ils se construire ? On est dans notre propre monde, on se forge seul son caractère, sans aucune affection alors qu’il y a un minimum à avoir. Pourquoi nous retirer de notre famille biologique pour nous protéger si la famille d’accueil ne le fait pas ? », interroge celle qui a souffert de cette étiquette d’enfant placée à l’école.

De qualification et de suivi

Lorsque les familles d’accueil sont en vacances, les enfants sont généralement placés en famille relais. « C’est très dur de voir sa dite famille partir sans nous, on vit ça comme une injustice », se souvient Carole. Se sentant peu soutenue par l’ASE, elle aurait aimé connaître mieux ses droits dans des situations de litige et aimerait que les professionnels aient plus de qualification. (...)

Carole aimerait aussi que les « contrats jeunes majeurs » (aide de l’ASE jusqu’à 21 ans), soient moins sélectifs et deviennent systématiques.

*Prénom modifié  »

Voir en ligne : https://actu.fr/normandie/flers_611...