InfoMIE.net
Informations sur les Mineurs Isolés Etrangers

Accueil > Actualités MIE > Gironde : une rentrée en résilience

Gironde : une rentrée en résilience

Publié le 12-09-2019

Source : Aqui !

Auteur : Romain Béteille

Extraits :

«  Ce jeudi 12 septembre, le président du Conseil départemental de la Gironde, Jean-Luc Gleyze (PS), a poursuivi le bal des rentrées politiques en se prêtant à son tour au jeu des questions-réponses. L’élu a dessiné de nouvelles stratégies, notamment sur le volet agricole et social, prévues pour être débattues et votées en assemblée lors de l’adoption du prochain budget primitif de 2020 calée pour décembre. Il est aussi revenu sur quelques dossiers "chauds" de la rentrée, pour certains déjà évoqués par ses homologues de Bordeaux, de la Métropole et de la Région. Autant dire que le calendrier s’annonce chargé.

(...)

Aide Sociale à l’Enfance : ça bouge encore

Toujours sur le volet social, Jean-Luc Gleyze et Emmanuelle Ajon (vice-présidente du département en charge de la protection de l’enfance) sont revenus sur les révélations plutôt animées de ces derniers mois autour du centre d’aide sociale à l’enfance d’Eysines, qui a un peu cristallisé tous les problèmes rencontrés par les travailleurs sociaux de ces centres répartis un peu partout sur le territoire. Depuis, les choses se sont un peu apaisées. "Plusieurs éléments de réponse ont été apportés à l’urgence et à l’augmentation du nombre d’enfants placés en ASE. Concernant le CDEF d’Eysines, l’idée est d’éviter d’avoir une structure trop importante en matière d’enfants accueillis. Nous procédons progressivement au désengorgement avec des solutions alternatives, plutôt de petites structures. Nous travaillons toujours sur des volets innovation : le village de fratries verra prochainement le jour, nous avons mis en place des solutions comme le Pavillon des Six Papillons à Talence avec une collaboration entre des personnels médico-sociaux et du sanitaire (santé psychique). Des audits généraux ont été faits sur la protection de l’enfance et le CDEF (qui a nommé un nouveau directeur et une nouvelle directrice de la protection de l’enfance et de la famille), reste à regarder comment, à partir de ces audits, avoir un pilotage encore plus accentué". Les deux élus sont également revenus sur le cas des Mineurs Non-Accompagnés, dont le nombre, estimé en mai dernière à 1100 jeunes, aurait doublé en Gironde en trois ans (chiffres de 2017). "Pour nous, un Mineur Non Accompagné considéré mineur est un enfant de l’Aide Sociale à l’Enfance comme un autre, peu importe sa provenance. Je pense qu’on a une moindre croissance de l’arrivée des MNA, ce qui nous permet d’être un peu moins dans l’urgence. Nous sommes à 250 millions d’euros d’aide au titre de la protection de l’enfance, à quasi-équivalence avec le RSA aujourd’hui, ce qui n’est pas propre au département de la Gironde".

"On arrive à sortir de cette urgence, même si on ne peut pas prévoir les flux d’arrivée de ces jeunes", enchaîne Emmanuelle Ajon, plus prudemment. "Nous avons lancé il y a un mois un appel à projets pour ouvrir 600 nouvelles places d’accueil de MNA. C’est donc une phase de stabilisation et de prévision des besoins, ce qui est plus confortable pour aller chercher des partenariats d’insertion. Le CDEF est lui aussi dans une phase d’expérimentation avec une formation de 40 heures pour comprendre la réalité derrière la politique de protection de l’enfance, elle est reprise nationalement pour servir de base. Nos petites unités de six à huit jeunes sont en train de se déployer un peu partout (comme, par exemple, à Caudéran)". Enfin, Jean-Luc Gleyze est également revenu sur le dossier Emmaüs Gironde et l’agitation de ces derniers mois autour des conditions d’accueil de ses centres. Il a annoncé que plusieurs centres avaient été fermés (à Martillac et Parempuyre) et que d’autres étaient en inspection (le Home de Mazères) et/ou en attente d’un administrateur provisoire (le centre Gardera de Langoiran). "Plus largement, le sujet m’a amené à considérer qu’il fallait être plus proactif sur les inspections aléatoires dans les établissements de protection de l’enfance mais aussi ceux dédiés aux personnes âgées et handicapés. Nous développons une nouvelle action dans ce sens avec une démarche d’inspection plus poussée que celles que nous faisions jusqu’à présent pour s’assurer que toutes les associations soient à la hauteur de l’enjeu de cette prise en charge". (...)  »

Voir en ligne : http://www.aqui.fr/politiques/giron...