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Les mineurs isolés : ce long parcours qui les mène jusqu’à Blois

Publié le 30-11-2019

Source : La Nouvelle République

Auteur : Béatrice BOSSARD

Extraits :

«  Ils ont 15-16 ans et ont quitté seuls leur pays d’Afrique subsaharienne. Ils arrivent directement à la porte D, cité administrative à Blois. Avant de démarrer le long chemin de l’intégration.

Ils ont mis environ un an pour arriver à la porte D de la cité administrative à Blois. Partis seuls à 15, 16 ou 17 ans, principalement d’Afrique subsaharienne, pour aller chercher une autre vie en France. Ils sont passés par l’Espagne, et les passeurs savent les orienter jusqu’aux services du conseil départemental. Car s’ils sont mineurs, celui-ci a le devoir de les prendre sous sa tutelle au titre de l’ASE (Aide sociale à l’enfance). « Avec l’augmentation forte de leur nombre fin 2015, un pôle MNA et jeunes majeurs a été créé et compte désormais quatre travailleurs sociaux dont deux éducateurs spécialisés, plus une conseillère en économie sociale et familiale, une coordinatrice et un cadre », explique la coordinatrice Séverine Bonningue.

Ce sont des « MNA », des mineurs non accompagnés par leur famille, que les travailleurs sociaux vont devoir évaluer. Pour savoir avant tout s’ils sont bien mineurs et s’ils peuvent être acceptés dans le dispositif de l’ASE. Pour cela, ils disposent de peu de moyens : souvent les jeunes n’ont pas de papiers d’identité, ou alors sans photo, tamponnés à la main. « Nous les recevons tous les après-midi du lundi au vendredi. Nous vérifions leur filiation, les raisons de leur départ, leur parcours migratoire. Leur attitude face à l’adulte. C’est un exercice compliqué mais nous sommes formés et avec l’habitude, on détecte facilement qui est mineur et qui ne l’est pas. »

Les récits de vie sont tous difficiles, les jeunes épuisés, certains ne veulent pas quitter les locaux et la police a dû être appelée à plusieurs reprises. « C’est une grande détresse qui les pousse à pleurer, s’accrocher, se mettre à genoux. Rarement de l’agressivité. » Les agents du Département mènent une délicate mission : « Oui il y a des tensions, mais notre objectif, c’est d’aider les vrais mineurs. Nous sommes dans la bienveillance et si nous avons un doute, celui-ci profite au jeune. » La ligne du service est de leur répondre le plus vite possible. (...)  »

Voir en ligne : https://www.lanouvellerepublique.fr...