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A Genève, le ras-le-bol des mineurs non accompagnés

Publié le 14-01-2020

Source : Le Temps

Auteur : Chams Iaz

Extraits :

«  Une vingtaine de jeunes en situation irrégulière dorment dans les rues de Genève. Le Service de protection des mineurs déplore « le manque de logement disponible ». Une « situation inacceptable » pour le collectif Lutte des MNA qui a organisé l’occupation du Grütli pour qu’ils aient un toit

Sur les 47 mineurs non accompagnés (ou MNA) pris en charge par le Service de protection des mineurs (ou SPMi), vingt et un n’avaient pas d’hébergement en décembre. « Ils dorment dans des foyers destinés aux majeurs ou dans des dispositifs d’urgence principalement adressés aux SDF comme les sleep-in et les abris de la protection civile », s’indigne Julie, porte-parole du collectif Lutte des MNA.

(...)

L’ouverture en novembre d’un foyer pouvant accueillir 20 mineurs n’a pas permis au SPMi d’offrir un hébergement pour tous. « Les MNA sont une réalité mouvante, souligne Carlos Sequeira, directeur du SPMi. (...)

Une demande récurrente exprimée par ces jeunes est l’accès à une formation. En ce sens, le Conseil d’Etat genevois a accepté de rencontrer le collectif le 26 août dernier. « Il a été convenu que dès le lendemain les MNA seraient reçus par leurs curateurs pour leur trouver une place de formation adaptée à leur situation et besoins spécifiques, raconte la porte-parole du collectif. Or, nous n’avons jamais eu de nouvelles et les jeunes non plus. » Quatre mois plus tard, l’exaspération a laissé place à la résignation pour certains mineurs et à la protestation pour d’autres.

Un futur aux lignes abstraites

Les MNA sont confrontés à différents obstacles, dont le doute de l’âge annoncé par le jeune, et donc de sa minorité. Le SPMi rappelle qu’« un MNA n’a pas de statut légal et n’a donc pas d’avenir possible en Suisse une fois arrivé à sa majorité. Le rôle éducatif des professionnels qui le suivent est alors de le préparer à un projet d’avenir réaliste, impliquant un retour dans son pays d’origine. »

Ces jeunes qui espéraient se reconstruire en Suisse, y étudier, y travailler, ne peuvent pour la plupart qu’y patienter. (...)  »

Voir en ligne : https://www.letemps.ch/suisse/genev...