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Un nouveau squat ouvert à Bordeaux pour accueillir des mineurs isolés

Publié le 30-06-2020

Source : Rue 89 Bordeaux

Auteur : Par Théo Uhart

Extraits :

« Le Collectif MIE Gironde (Mineurs Isolés Étrangers), qui défend les droits des mineurs non accompagnés, soutient un nouveau squat rue Camille-Godard à Bordeaux. 15 jeunes et 4 demandeurs d’asile habitent désormais dans cette ancienne MDSI (maison départementale de la solidarité).

« Nous sommes là pour apporter notre solidarité et attirer l’attention. » Aude Saldana-Cazenave explique ainsi les raisons de sa présence à l’inauguration du nouveau squat du collectif MIE (mineurs étrangers isolés), ce lundi, au 63 rue Camille Godard, tout proche du Grand Parc.

La coordinatrice régionale de Médecins du monde était présente aux côtés d’une quarantaine de personnes, pour la plupart des membres des associations composant ce collectif, telles que la Cimade, la Ligue des Droits de l’Homme ou ASTI (association solidarité avec tous les immigrés). Toutes venaient appuyer l’action des ouvreuses et ouvreurs de squats, qui permettent ainsi à de nouveaux migrants d’être hébergés.

Au total, 19 personnes sont accueillies dans ce squat : 15 mineurs, tous en procédure de recours au SAEMNA pour faire reconnaitre leur minorité et donc leurs droits à être pris en charge par le département, et 4 demandeurs d’asile.

Pourquoi recourir au squat ?
Diallo a 17 ans, et est arrivé de Guinée en passant par l’Espagne. Il s’est installé avec les autres mineurs non accompagnés dans ce nouveau squat mercredi 24 juin. « J’ai mon audience demain pour savoir si je suis reconnu mineur. J’ai fait la demande au département. » Quant à savoir ce qu’il compte faire une fois sa situation régularisée, la réponse est claire :

« Je veux étudier. J’ai arrêté mes études au pays pour venir ».

Lorsqu’un un migrant mineur arrive en France, il doit se présenter au département. Celui-ci, s’il reconnait sa minorité, doit le prendre en charge. En Gironde, c’est le SAEMNA qui se charge de reconnaitre la minorité des jeunes. S’ils ne sont pas reconnus mineurs en première instance, ils peuvent faire appel. Seulement, sur ce temps-là, « ils ne sont ni mineurs, ni majeurs » résume Aude Saldana-Cazenave. Comprendre : le département ne doit pas les prendre en charge, puisqu’ils ne sont pas officiellement reconnus comme mineurs, et les foyers ne peuvent les accueillir. Le squat reste alors une de leurs seules options possibles pour avoir un toit.

(...) »

Voir en ligne : https://rue89bordeaux.com/2020/06/u...