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Les jeunes migrants évacués du squat Flégier et mis à l’abri dans des hôtels

Publié le 2-08-2020

Source : La Marseillaise

Auteure : Myriam Guillaume

Extraits :

« Vendredi matin, des mineurs isolés et jeunes majeurs qui occupaient depuis le 20 juillet un ancien atelier rue Flégier ont été évacués. La municipalité a organisé leur accueil dans le centre d’animation Velten en attendant la mise à l’abri de 22 d’entre eux par le Département.

Faute de prise en charge par l’État et le Département, une vingtaine de migrants mineurs et jeunes majeurs étaient en errance depuis près de 3 mois dans la ville. Évacués du squat Saint-Just à la suite de son incendie, expulsés à la demande des propriétaires d’un immeuble rue Breteuil et nouvellement arrivés sur Marseille mais ignorés des collectivités, ils s’étaient alors abrités dans un atelier, 43 rue Flégier. (...)

« Il était indigne de laisser des personnes dans un site dangereux. Nous avons donc organisé leur accueil en urgence dans un équipement municipal, mis à disposition pour 5 jours, le temps de trouver des solutions de mise à l’abri », expliquait le matin même Audrey Garino (PCF), élue municipale en charge des affaires sociales, devant le centre d’animation Velten. Elle précisait : « Tous les intervenants sociaux ont été mobilisés dans cette opération. » Et alors que six d’entre eux partaient déjà accompagnés par des éducateurs de l’Addap 13 en direction d’hôtel pour une mise à l’abri, puis une évaluation qui déterminera les modalités de leur éventuelle prise en charge, elle soulignait : « Nous avons travaillé en bonne coopération avec le CD 13 et l’État. »

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De l’alternatif, faute de réponse adaptée

Le Samu social était également sur place pour leur offrir de l’eau et de quoi se restaurer. Dans les salles de l’étage supérieur, des lits de camp avaient été préparés « au cas où les possibilités d’hébergement tarderaient », explique l’adjoint à la solidarité de la mairie des 1-7. Dans la journée, 22 mineurs ont été placés dans des hôtels et un majeur a refusé une place à l’unité d’hébergement d’urgence.

« Il est regrettable que l’on doive en passer par là pour que le Département assume enfin ce qui relève de ses responsabilités », souligne Romain, membre d’un collectif. Sur place, Yves Grognou, responsable de l’Addap 13, rétorque : « L’Addap assume aujourd’hui la prise en charge de 378 mineurs non accompagnés. » Pour autant, la plupart de ces jeunes étaient connus de ses services, pour s’y présenter, comme on leur demande, les lundis, mercredis et vendredis, sans qu’une mise à l’abri ne leur soit proposée, contrairement à ce qu’impose la loi française.

(...)

C’est seulement en février 2019, que le Département a lancé un appel d’offres pour la création de 500 places d’hébergement qui n’ont toujours pas vu le jour. Depuis, sa présidente, Martine Vassal, a été condamnée à deux reprises par le tribunal de Marseille pour avoir laissé des mineurs à la rue.

(...) »

Voir en ligne : https://www.lamarseillaise.fr/accue...