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Près de 600 mineurs non accompagnés dans l’Hérault, Coallia accompagne ces jeunes

Publié le 12-11-2020

Source : Midi Libre

Auteur : Midi Libre

Extraits :

« L’association travaille, avec le Département, sur les missions de protection et d’éducation de jeunes migrants qui arrivent dans l’Hérault.

Quelque 600 mineurs non accompagnés (MNA), des jeunes migrants arrivés seuls sur le territoire national, seraient actuellement dans le département de l’Hérault.

La crise sanitaire et la fermeture des frontières ont réduit ce nombre au cours des derniers mois – ils étaient 750 à 800 en début d’année –, mais il reste encore trop important pour que le conseil départemental, qui en a légalement la charge au titre de la protection de l’enfance, puisse gérer, seul, ces enfants et adolescents. Les foyers qui peuvent les accueillir comptent en effet autour de 300 places.

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"Environ 70 éducateurs sociaux sont répartis sur six centres d’hébergement, de 8 h à 22 h, 7 j/7, pour 300 mineurs environ. La nuit, des agents assurent aussi la sécurité et la surveillance de ces structures", énumère Christophe Cavard, qui supervise ce travail pour Coallia dans plusieurs départements, dont l’Hérault.

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L’association gère les résidences d’accueil de Palavas-les-Flots – Grain de sel, mise en place au printemps – et Saint-Bauzille-de-Putois, mais ses éducateurs ont aussi intégré quatre hôtels autour de Montpellier auxquels le Département avait confié des mineurs, faute de places dans ses foyers, pour leur assurer a minima le gîte et le couvert.

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  • Christophe Cavard : "Considérer les MNA comme des adolescents et non des migrants"
    Votre structure, Coallia, intervient sur toute la France. Quel regard portezvous sur la gestion des MNA dans l’Hérault ?

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Avec une grande différence à mes yeux : les services considèrent avant tout ces MNA comme des enfants et adolescents et non comme des migrants. C’est une approche très humaine, avec le souci d’essayer de leur apporter un avenir. Certains de ces mineurs sont, par exemple, en apprentissage et cela se passe très bien avec leur patron.

(...) Il ne faut pas oublier que ce sont des jeunes cabossés par la vie, qui ont fui des situations de guerre, des violences, des vies dans la rue. C’est complexe de les éduquer, ils tombent parfois dans les mains des réseaux de délinquance locale. Ils représentent environ 5 à 10 % des MNA, sauf que les récidives donnent cette impression, fausse, de délinquance généralisée. »

Voir en ligne : https://www.midilibre.fr/2020/11/12...