« TÉMOIGNAGE. Mineurs étrangers : « À Paris, je suis mineur. À Rennes, je suis majeur » »

A Rennes j’ai fait l’objet d’une deuxième évaluation. On m’a posé les mêmes questions que la première fois.

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Il se sent plus seul que jamais. Sur ses épaules, il porte le poids de plusieurs mois de migration, depuis Bamako jusqu’à Rennes, en passant par le Maroc, l’Espagne et la mer Méditerranée. Comme si son dos s’était brisé à force d’endurer cette épreuve, l’adolescent, Oumar (1) garde une posture voûtée et la tête baissée, ne levant que rarement des yeux inquiets.