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"À peine pris en charge, une trentaine de jeunes migrants remis à la rue à Paris"

Publié le 4-05-2022

Date de publication : 04/05/2022
Source : Le Figaro avec AFP

Environ un tiers des jeunes migrants qui ont bénéficié d’une opération de mise à l’abri mardi après l’évacuation de leur campement parisien ont « immédiatement été remis à la rue », a dénoncé mercredi 4 mai l’association qui leur vient en aide.

La préfecture des Hauts-de-Seine a déclaré à l’AFP que sur 41 personnes orientées vers le centre d’accueil et d’examen des situations (CAES) de Clichy, 35 n’ont pas souhaité s’inscrire dans une démarche de demande d’asile. Elles « ont donc reçu des fins de prise en charge avec pour proposition de contacter le 115 afin de disposer d’un hébergement de droit commun », selon les services de la préfecture. « C’est la première fois que ça arrive, qu’ils ne puissent même pas rentrer dans le centre (d’hébergement) alors que c’est la préfecture (de la région d’Ile-de-France) qui les a orientés là. C’est à elle de s’assurer que le centre va bien les accueillir », a déploré Pierre Mathurin, responsable parisien d’Utopia 56.

Selon l’association, qui intervient auprès des exilés à la rue, « une trentaine » d’entre eux, essentiellement originaires de Guinée, de Côte d’Ivoire ou du Mali, ont de fait dû dormir dans un square parisien malgré la promesse de prise en charge par les autorités.

Hébergements proposés, selon la préfecture

La préfecture de la région Ile-de-France, qui a organisé l’opération mardi, avait indiqué dans un communiqué que 108 personnes avaient été « prises en charge » et transférées vers des centres d’hébergement franciliens. « Toutes les personnes prises en charge (...) se voient proposer un hébergement », avait souligné la préfecture. Or, quelque trente jeunes ont « reçu une notification de fin de prise en charge » dès leur arrivée dans un centre de Clichy (Hauts-de-Seine), au motif qu’ils sont des « mineurs isolés en recours » (ils attendent une décision de justice pour faire attester qu’ils ont moins de 18 ans) ce qui les empêche d’être hébergés dans un centre réservé aux demandeurs d’asile, regrette encore Pierre Mathurin.

Selon la préfecture des Hauts-de-Seine, sur les 41 personnes orientées au CAES de Clichy, 28 « n’ont pas souhaité entrer dans le dispositif » chargé d’évaluer notamment leur situation administrative. Sur les 13 autres, six personnes ont souhaité entamer une démarche de demande d’asile, selon la préfecture."

Voir l’article en ligne : www.lefigaro.fr