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À Marseille, une trentaine de mineurs isolés campent près du Vieux-Port

Publié le 19-09-2022

Date de la publication : 19/09/2022
Source : RFI
Auteur : RFI

« À Marseille, une trentaine de mineurs non accompagnés ont posé leurs tentes en centre-ville, près du Vieux-Port, depuis dimanche. Majoritairement originaires d’Afrique de l’Ouest, ils protestent contre l’absence de prise en charge des jeunes en recours, c’est-à-dire qui attendent d’être vus par un juge pour faire valoir leur minorité. Jusqu’à présent, ils vivaient dans deux immeubles squattés et n’ont pas reçu de réelle proposition de relogement.

Avec notre correspondant à Marseille, Yoram Melloul

Brahim est assis sur un coussin. Il est entouré de seize tentes installées sous un kiosque de la mairie de Marseille qu’il occupe avec une cinquantaine de jeunes expulsés de deux immeubles squattés en centre-ville. "On ne peut pas dormir dans la rue et le lendemain, aller à l’école. Même si tu vas à l’école, tu n’auras pas l’esprit tranquille. Le moral n’est pas bon et il y a l’hiver qui vient."

Le squat a offert quelques mois de répits à Brahim. Mais ce Guinéen de 16 ans est désormais sans solution. "On veut étudier, on veut être formé. On veut travailler ici, c’est tout ce qu’on demande, insiste-t-il. On ne fume pas, on ne boit pas, on ne se drogue pas, il n’y a pas de drogués ici. Nous sommes tous des mineurs isolés. Tout ce qu’on leur demande, c’est de nous prendre en charge."

Présomption de minorité

Parmi la centaine de personnes présentes à l’installation du campement, il y a Hélène de Saint Ours. La bénévole a passé huit mois avec ces jeunes à dormir dans le squat. "Pour tous les jeunes qui sont en recours, c’est-à-dire pour qui le service du département qui doit évaluer leur minorité ou non, dit qu’ils ne sont pas mineurs, et qui entament un recours en justice pour prouver leur minorité, on demande que pendant cette période-là, ils aient une présomption de minorité. Donc pris en charge par les services du département." Elle demande aussi aux autorités de mettre ces jeunes à l’abri pour au moins deux mois. »


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www.rfi.fr