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Le Club de Médiapart - Mineurs isolés à Paris : "C’est le moment d’agir, aidez-nous à quitter cette merde !"

Publié le 7-12-2022

Source : Le Club - Médiapart
Auteur : Emile Rabreau - Abonné de Médiapart
Date de publication : 07/12/2022

"Cela faisait depuis juin 2022 que des mineurs exilés isolés survivaient sous le pont Nelson Mandela, sur la rive droite des quais de Seine de la ville d’Ivry. En six mois, plus de 400 jeunes se sont retrouvés là-bas, faute d’autre solution. Ce matin, ils ont enfin été pris en charge, non sans peines et non sans luttes. Retour sur ces derniers jours de survie et de mobilisation.

En France, pour qu’un-e mineur-e isolé-e soit pris-e en charge par l’Etat, il/elle doit passer par les services départementaux d’évaluation de la minorité de l’Aide Sociale à l’Enfance (ASE). Ceux et celles qui sont reconnu-e-s mineur-e-s pourront être scolarisé-e-s et hébergé-e-s. A l’inverse, ceux qui se voient refuser leur statut de minorité sont automatiquement remis-e-s à la rue. En 2021, sur le territoire parisien, cela concernait plus de 2000 jeunes exilés, selon les associations de soutien. A Paris, rien qu’au mois d’octobre 2022, ce sont au total plus de 140 jeunes nouvellement refusés qu’Utopia 56 Paris a rencontré (association qui soutien les personnes exilées et qui gère principalement des situations d’urgence).

Sur ce campement à Ivry-sur-Seine, baptisé camp Liberté, les jeunes ont tous été refusés. Majoritairement originaires d’Afrique de l’Ouest ou d’Afghanistan, ils ont tous été contraints d’entamer un recours en justice contre cette décision. A la fin de cette procédure juridique, ils espèrent tous pouvoir enfin se reconstruire, être traités comme des adolescents normaux. En attendant, aucune aide étatique ne leur est apportée : la rue est inévitable. Pour certains, c’est la première fois qu’ils se retrouvent à dormir dehors.

« Dormir dehors, vraiment je ne comprends pas. »

Depuis six mois, les tentes n’ont fait que de s’accumuler le long des quais de Seine ivryens, à un tel point que le camp a dû s’étendre de l’autre côté de la départementale 19A, puis quelques semaines plus tard sous un autre pont à une cinquantaine de mètres du premier. Chaque jour, de nouveaux jeunes exilés n’ont d’autre solution que de s’installer là-bas. Pour beaucoup d’entre eux, s’y rendre permet d’éviter avant tout la solitude, d’y retrouver des gens dans la même situation jurdico-administrative qu’eux. Soumis à l’humidité du fleuve, au froid hivernal ou encore au risque constant de se faire percuter par un véhicule arrivant à grand bruit et à toute vitesse sur la départementale, les jeunes survivent dans l’attente d’une amélioration de leur situation.

Jeune isolé d’origine ivoirienne dont le statut de minorité a été refusé à Bobigny il y a trois mois, Simissa dénonce les politiques de non-accueil des autorités françaises : « Nous les Africains on doit dormir dehors, vraiment je ne comprends pas […]. Ils n’ont cas nous donner un endroit où on peut dormir, même si c’est pour un an ou quoi au moins on peut attendre notre recours. Tu vois que y’a des enfants qui dorment dehors ici [en France]. Y’a pas un Français qui partira comme ça en Côte d’Ivoire ou bien en Afrique qui sera laissé comme ça à dormir dehors. C’est impossible. »

Malgré la situation d’extrême vulnérabilité physique et psychologique de ces jeunes qui ne fait qu’augmenter, les préfectures du Val-de-Marne et d’Île-de-France ne feignent même plus de s’inquiéter. Pourtant, il avait été promis aux associations fin septembre 2022 que le campement serait évacué car une épidémie de gale sévissait. Silence radio, depuis. Les associations, collectifs de riverain-e-s et la mairie d’Ivry n’ont pourtant pas manqué d’alerter des semaines durant sur l’urgence de la nécessité d’une mise à l’abris. Début décembre, ce sont donc plus de 400 mineurs isolés qui peuplent les dessous des deux monstres de bétons, le long de la Seine.

Bénévole au pôle mineur-e-s de l’association Utopia 56, Salomé revient sur cette période : « La situation était vraiment beaucoup trop critique, on risquait des morts, littéralement. En plus, à Ivry, ils étaient entre quatre voies, sous des ponts. Ils étaient éloignés de tout, pas d’eau potable, pas assez de sanitaire. Y’a eu la mairie d’Ivry qui a installé quelques robinets et toilettes mais au bout de trois mois… »

« Tant que les jeunes restent en dehors de Paris, l’Etat ne fait rien. »

Vendredi 2 décembre, 10h. Pour les mineurs exilés en recours et les associations, s’en est trop, il n’est plus question de passer un jour sans réponse. Le vendredi 2 décembre, depuis le camp Liberté, dans l’humidité lourde et froide du début de matinée, les bénévoles de l’inter-organisation mineur-e-s de Paris (Médecins du monde, Médecins sans frontières, TARA, la Timmy, les Midis du Mie et Utopia 56 Paris) accompagnent par petits groupes les jeunes habitants des ponts d’Ivry vers le centre de la capitale. Une action d’ampleur est organisée pour contraindre l’Etat à répondre enfin à ses engagements. L’objectif : monter un campement en face du Conseil d’Etat, sur la place du Palais Royal, dans le très touristique IVe arrondissement de Paris. Il est rare que des campements s’installent dans la centralité parisienne : les stratégies de répression policière conduisent constamment les personnes exilées à s’installer dans les périphéries de la capitale et se retrouvent dès lors invisibilisées.

Comme Salomé l’explique, l’emplacement choisi est stratégique : « Le Conseil d’Etat, c’est l’institution qui est censée faire respecter la Constitution et les conventions dont la France est signataire, dont la Convention pour les droits de l’enfant […]. Un des objectifs est de visibiliser, de montrer qui sont ces jeunes, quelles sont leurs situations ; qu’ils existent ! L’Etat sait très bien que tout cela existe. Mais tant que les jeunes restent en dehors de Paris, l’Etat ne fait rien. »

A 14h pétantes, quelques heures après les départs ponctués depuis le camp Liberté, jeunes exilés et soutiens dressent à toute vitesse un camp spontané d’une centaine de tentes. Il faut faire vite car l’action est illégale : le risque que la police débarque pour les expulser est élevé. Rapidement, les bénévoles associatifs se positionnent autour du campement pendant que les mineurs isolés entrent dans les tentes. L’action est en place. Riverain-e-s ou touristes, les premier-e-s curieux/ses s’arrêtent pour observer une scène peu commune dans ce quartier. Certain-e-s bénévoles expliquent la situation aux quelques personnes, qui, plutôt que de prendre des photos de l’événement ou de passer leur chemin, s’interrogent sur ce qui est en train de se passer. Cependant, elles/ils sont vite contraint-e-s de couper court à la discussion.

Aux alentours de 14h30, des files de gendarmes mobiles et de CRS se faufilent sur les trottoirs des rues de Rivoli et de Saint-Honoré en direction des habitats de fortune, en travers des passant-e-s. Une grande chaîne humaine composée de soutiens se met en place à la hâte autour du campement pour le protéger. En moins de deux minutes, les occupant-e-s de la place du Palais Royal se retrouvent nassé-e-s par les forces de l’ordre. Les minutes suivantes, les stations de métro qui y donnent accès sont fermées. Plus aucune personne ne peut entrer : l’espoir des retardataires d’obtenir un hébergement semble disparaître. La règle instaurée par les agents en bleus est simple : « tu sors, tu perds ». L’ordre leur a aussi été donné d’empêcher tout don de nourriture ou encore d’affaires chaudes. Les contraintes s’enchaînent. Les jeunes exilés ne peuvent même pas sortir du campement pour aller uriner.

17h. Les heures passent, toujours aucune réponse de la part des pouvoirs publics. La nuit tombe, les lampadaires se sont allumés. La nasse encercle toujours le campement. Depuis près de 2h, des bouteilles entassées à une extrémité de celui-ci sont remplies d’un liquide jaunâtre. C’est de l’urine. La police ne laisse odieusement pas d’autre choix aux jeunes exilés que de faire leurs besoins cachés dans leurs tentes, à l’abri des regards, dans de vulgaires bouteilles en plastiques. Ils commencent par ailleurs à faire très froid. Les mineurs isolés n’ont pas pu s’abriter ni manger depuis le matin. La fatigue se fait de plus en pus ressentir. Cela n’empêche pas pour autant deux policiers en civil de faire (faussement) croire à des jeunes exilés qu’ils leur donneront des couvertures de survie s’ils acceptent de sortir de la nasse. Repérés suffisamment rapidement par des bénévoles, les agents sont chassés du campement pour cette insidieuse et cruelle idée. Ils gardent tout de même le sourire en sortant.

18h. Il faut attendre l’arrivée de député-e-s EELV et LFI, à l’image de Sandrine Rousseau ou Louis Boyard, pour que gâteaux, biscuits et affaires chaudes soient amenées à l’intérieur du camp. Les élu-e-s de la nation sont les seul-e-s autorisé-e-s à pouvoir faire des allers-retours entre l’extérieur et l’intérieur. Le matériel à disposition est progressivement distribué. Il était temps : habillés très légèrement malgré les températures hivernales, beaucoup de jeunes sont transits de froid. Le long des rangées des habitats de toiles de couleurs, on aperçoit des dizaines de jeunes silhouettes encapuchées. Elles déambulent dans l’espace restreint par la nasse, habillées de couvertures aux reflets dorés, sous les lumières blafardes des lampadaires. La scène est saisissante.

Pendant la soirée, après plus de 7h de mobilisation, tout le monde est épuisé. Les policiers finissent par lever la nasse, mais toujours pas de nouvelles concernant une potentielle mis à l’abri. Une distribution de nourriture peut finalement être organisée. D’après les députés, c’est le cabinet de Gérald Darmanin via la Préfecture de région qui bloque la situation. Pourtant, les mairies de Paris et d’Ivry sont prêtes à héberger les jeunes exilés dans des gymnases. Ils vont devoir passer une énième nuit dehors, à la rue, laissés pour compte une nouvelle fois par l’Etat.

« C’est le moment d’agir, aidez-nous à quitter cette merde ! »

Mardi soir, 6 décembre. Voilà maintenant cinq journées et quatre nuits que l’action a débutée, sans que la Préfecture de région daigne répondre positivement aux sollicitations quasiment désespérées des jeunes exilés à la rue. Sans les solutions d’hébergement, il fallait s’organiser autrement pour épauler les occupants de la place du Palais Royal. Des appels à soutiens ont été diffusés par les associations membres de l’inter-organisation parisienne. Ces appels ont été largement entendus et relayés : depuis samedi, des dizaines de personnes sont venues sur place prêter main forte en amenant du matériel de survie, des habits d’hiver, des vivres ou encore des boissons chaudes. Les stocks de matériels empilés ont même commencé à déborder des tentes destinées à les entreposer. Des relais de veille se sont opérés à toute heure de la journée et de la nuit. Certains bénévoles sont même venus proposer des cours de boxe ou encore des séances de coiffure. Cette présence compte vraiment pour les jeunes exilés, beaucoup d’entre eux l’ont fait remarquer aux soutiens sur place.

Cependant, si la solidarité était au rendez-vous ces jours-ci, cela n’a pas empêché quelques passant-e-s de s’arrêter invectiver des bénévoles et des jeunes exilés en braillant insultes et remarques racistes : « Ils ne sont pas mineurs », « Rentrez chez vous il fera plus chaud ! », « On veut pas d’eux ici » etc. Cela provoque colères, indignations et exaspérations. Heureusement, ils/elles sont généralement rapidement écarté-e-s. Certains jeunes diront par la suite avoir été particulièrement impacté par la véhémence de ces gens et la violence de leurs propos.

Dans la soirée du mardi, à coté des tentes, emmitouflé sous ses écharpe, capuche et manteau, Simissa revient sur ces scènes en faisant directement un lien avec les personnes à l’origine des politiques françaises d’anti-immigration : « Il faut voir le parcours qu’on fait pour arriver ici. Ils n’ont cas voir notre parcours, ils n’ont cas prendre les bateaux dans lesquels on monte, y’a pas de sauvetage... Ils n’ont cas essayer la Tunisie ou la Lybie pour après arriver en Italie. Quand ils verront ça, ils vont dire : « Ces enfants, on doit même pas hésiter pour les prendre, même sans évaluation » […]. Y’a des milliers de personnes qui restent dans la mer, nous [ici, au Conseil d’Etat] on n’est rien ! Tous ces gens qui restent dans la mer alors qu’ils voulaient aider la famille. On pourrait arrêter… Mais seulement si on pouvait s’en sortir mieux en Côte d’Ivoire qu’ici, y’a longtemps que la migration se serait arrêtée. »

Jeune exilé guinéen en recours et à la rue depuis plusieurs semaines, Amadou assiste à ce que me dit Simissa et ajoute : « Ici, tous, on a des histoires différentes, mais on est là parce qu’on n’avait pas le choix. En Guinée, c’est la France qui pille les richesses, qui construit des ponts… Pourtant, chez nous on a de l’or, des diamants, mais les familles sont pauvres. Ici, nous on veut pas faire de pagaille, on veut aller à l’école et bosser. »

Ainsi, malgré la solidarité, la situation est devenue de plus en plus difficile. A mesure que le temps passe, l’Etat par son inaction expose de plus en plus les jeunes exilés aux risques liés au froid. Alors que les températures avoisinent le négatif même en journée, ils sont très nombreux à se plaindre de douleurs proches des symptômes de l’hypothermie. Médecins sans frontières (MSF), qui a installé un camion mobile à proximité du camp, a reçu depuis vendredi jusqu’à une quarantaine de patients chaque jour. Mardi soir, le médecin de MSF dresse un bilan de la situation sanitaire : « Ça fait des mois qu’ils sont dans le froid. Ils présentent les mêmes problèmes que n’importe qui présenterait si vous deviez faire du camping au mois de décembre. Ils ont froid partout, ils ont mal partout, ils dorment extrêmement mal parce qu’ils n’ont pas de matelas pour les protéger du froid du sol, ils manquent cruellement de repos… Ça se note sur leur santé en général : on a dû en envoyer certains à l’hôpital […]. C’est des situations qui sont totalement intolérables dans un Etat qui se dit moderne. »

Le froid, les maladies, le jugement des passant-e-s, les désillusions, les sentiments d’abandon et de dépossession de toute capacité d’action, l’attente perpétuelle, les violences d’Etats : ce mardi soir, le moral est au plus bas pour beaucoup des jeunes occupants. Vers 20h30, à côté de la distribution de thé, Charles*, mineur isolé à la rue que j’ai rencontré à l’action vendredi dernier, me raconte son périple à l’hôpital de la veille. Il est beaucoup plus refermé sur lui-même qu’avant. Les soignant-e-s lui ont diagnostiqué des engelures et des problèmes de globules blanc à cause du froid ; il dit même qu’il a été forcé à recevoir une piqûre en outrepassant son consentement. Cela cumulé au reste, c’en est trop pour lui. Le regard dans le vide, en silence, des larmes ruissellent de ses yeux jusque dans son cache-cou déjà humide. Elles ne s’arrêtent plus de tomber. Les mots pour le consoler sont difficiles à trouver tant sa situation, leurs situations sont dures.

Dans la soirée, Simissa me fait part de son désemparement et de sa colère : « Ici on est venus vendredi pour leur demander qu’ils nous donnent nos droits. Vraiment il fait très, très froid […]. On est là on sait pas quoi faire… Après c’est quand les gens ils vont mourir qu’ils vont chercher des solutions ? C’est le moment d’agir, aidez-nous à quitter cette merde […] ! Le gouvernement veut pas nous aider. Moi-même je suis là je sais même pas comment je vais faire dans tout ça. »

Mais, aux alentours de 21h30, les jeunes exilés apprennent par les bénévoles (qui viennent elles/eux aussi d’être averti-e-s) qu’il va y avoir une mise à l’abri demain matin, ce mercredi. A l’annonce de la nouvelle, c’est la liesse générale pour les quelques centaines de mineurs isolés du campement. Les cris de délivrance résonnent et se répercutent contre les parois du Louvre et celles du Conseil d’Etat. Il aura fallu près de six mois à l’Etat pour enfin décider d’héberger ces jeunes précaires et vulnérables.

Dernier obstacle imposé par les autorités : les Préfectures du Val de Marne et de région refusent que les cars affrétés pour emmener les mineurs exilés vers des solutions d’hébergement viennent les chercher au Conseil d’Etat. Les cars les attendront à 7h du matin sur les lieux de l’ancien campement à Ivry, à plus de 7km du lieu d’occupation actuel. Les centaines de mineurs isolés sont donc une énième fois contraints au déplacement groupé pour espérer passer l’hiver au chaud.

Ce mercredi matin, les jeunes exilés se sont levés très tôt pour plier bagages dans le quartier huppé du IVe arrondissement avant de se rendre à nouveau sur leur ancien lieu de survie, 6 jours et 6 nuits après l’avoir quitté. Encadrés par un important dispositif policier, tous ceux ayant participé à l’action devant le Conseil d’Etat ont pu monter dans les autobus. Le dernier véhicule poids lourd est parti aux alentours de 8h30 des quais de Seine d’Ivry, avant de disparaître derrière le pont Nelson Mandela. C’est un grand soulagement pour les jeunes en recours tout comme pour les associatifs/ves qui les soutiennent tant bien que mal depuis des mois.

Cependant, si les mineurs exilés ont pu accéder à des hébergements, ils ne sont pas pour autant adaptés à leur situation. Pour le moment, la moitié d’entre eux a été envoyée dans des gymnases à Paris ou à Ivry. Sans aucune intimité, installés sur des lits de camp, ils devront probablement patienter plusieurs mois avant d’être transférés vers des solutions plus adéquats (s’ils ne sont pas remis à la rue d’ici-là). L’autre moitié, moins chanceuse, a été envoyée dans des CAES (Centre d’accueil et d’examen de la situation), comme c’est de plus en plus souvent le cas en région parisienne. La Préfecture de région a annoncé que ces solutions ne seraient peut-être pas pérennes. De plus, ces centres sont destinés à l’accueil des personnes majeures et non mineures. Pourtant, en accord avec la Convention des Droits de l’Enfant, les jeunes exilés devraient être présumés mineurs jusqu’à la fin de leur recours. Les associations sont donc actuellement en lien avec nombre d’entre eux pour les accompagner et maintenir la pression sur les autorités.

  

Hier à l’Assemblée nationale se sont ouverts les débats autour du projet de la loi immigration. A cet occasion, Andrée Taurinya, députée FI, a interrogé Charlotte Caubel, secrétaire d’Etat chargée de l’enfance, au sujet de la violence des politiques migratoires à l’encontre des jeunes exilés en recours, qui devraient pourtant être protégés par la présomption de minorité.

Voilà ce que la secrétaire d’Etat lui a amèrement répondu : « Les mineurs non accompagnés sont protégés en France et nous leur assurons la protection internationale qui est due par nos conventions […]. Ils sont protégés pour autant que ce soit des enfants et pas des majeurs. »

Faisons donc confiance à Madame Caubel, tout va bien ici, circulons il n’y a rien à voir."

 

Je vous remercie très sincèrement de m’avoir lu.

Je remercie également Pauline Tournier d’avoir accepté que ses photographies viennent donner vie aux faits rapportés.

A lire en ligne :https://blogs.mediapart.fr/emile-rabreau