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Sécurité, immigration, eau… Gérald Darmanin attendu sur tous les fronts à Mayotte

Publié le 31-12-2022

Date de la publication : 31/12/2022
Source : Ouest-France
Auteur : Mathieu JANVIER

« Le ministre de l’Intérieur et des Outre-mer Gérald Darmanin doit passer le réveillon du Nouvel an « aux côtés des Mahorais ». Une visite aux allures de point d’étape au cours de laquelle il sera attendu sur de nombreux dossiers d’ampleur, quatre mois après son dernier passage sur l’île au lagon. Et beaucoup d’annonces.

Une visite de suivi en écho à celle du mois d’août dernier, voilà pour le cap de ce nouveau déplacement de Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur et des Outre-mer à Mayotte, ce samedi 31 décembre 2022. L’heure est au « point d’étape sur les engagements pris  », et ceux-ci s’étendent sur de multiples dossiers. «  Nous attendons que le gouvernement aille beaucoup plus loin », répondait alors le président du conseil départemental Ben Issa Ousseni.

Aujourd’hui, les attentes sont plus fortes encore. Pour la population mahoraise, la préoccupation principale relève, encore et toujours, de la sécurité. Lors de sa précédente visite, Gérald Darmanin annonçait la pérennisation d’un quatrième escadron de gendarmerie mobile de 72 gendarmes en appui des effectifs territoriaux et la création entre 2023 et 2027 de quatre brigades de gendarmerie.

«  On demande des solutions beaucoup plus pérennes »

Il indiquait aussi étudier « la possibilité d’utiliser des armes intermédiaires », et évoquait la construction d’une deuxième prison à Mayotte, tout en rappelant les engagements du garde des Sceaux quant à la création d’un centre éducatif fermé pour mineurs. Sans oublier le financement de la vidéoprotection et « d’équipements  » de polices municipales dans les communes de l’île.

Autant d’engagements suivis, une dizaine de jours plus tard, d’une vague d’affrontements particulièrement intense, menant à une opération « île morte ». Quelque trois mois après, de nouveaux épisodes d’une violence extrême venaient à secouer le département une fois encore, provoquant l’envoi du Raid, l’unité d’élite de la police.

C’est toutefois loin d’être suffisant aux yeux du président Ben Issa Ousseni : «  On demande des solutions beaucoup plus pérennes installées chez nous à Mayotte. »

Autre sujet particulièrement sensible du 101e département français : l’immigration. En la matière, les annonces ont été nombreuses et leur concrétisation sera suivie de près. Le ministre de l’Intérieur a évoqué la création d’une antenne de l’Office français de protection des réfugiés et apatrides (Ofpra), l’évolution légale du droit du sol avec l’allongement de 2 à 3 ans de la preuve de la contribution à l’entretien de l’enfant pour les demandeurs de titres de parents d’enfant français, annonce de l’ajout de deux radars supplémentaires, du regroupement des forces de lutte contre l’immigration clandestine dans le Nord de l’île…

Eau : la promesse de la fin des pénuries

La thématique de l’eau ne pourra être éludée : en août dernier, Jean-François Carenco, le ministre délégué chargé des Outre-mer signait le contrat de progrès du Syndicat intercommunal d’eau et d’assainissement de Mayotte avec la promesse d’une fin des pénuries à l’horizon 2026. Alors, il annonçait un manque de financement équivalent à 100 millions d’euros.

La santé, l’attractivité des postes de soignants et la question du second hôpital figurent également en bonne place dans la longue liste des préoccupations mahoraises.

Et ce, au même titre que la piste longue, promesse présidentielle de 2019 d’allonger la piste de l’aéroport et à propos de laquelle Gérald Darmanin annonçait que « les travaux sont en train d’être envisagés extrêmement sérieusement ».

Enfin, les traditionnelles questions de la convergence des droits sociaux (c’est-à-dire l’alignement du montant des aides versées aux Mahorais sur celles versées aux habitants de la métropole), de l’accompagnement des mineurs isolés et des PMI (Protection Maternelle et Infantile) ne pourront être évitées. « Nous avons beaucoup d’attentes », conclut le président du conseil départemental. Une déclaration partagée par la population. »

Voir l’article en ligne : https://www.ouest-france.fr