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Mineurs à la rue : la ville de Lyon demande à l’État « de réagir »

Publié le 13-01-2023

Date de la publication : 13/01/2023
Source : Le Figaro
Auteur : Justin BOCHE

«  La municipalité envisage toujours de porter plainte contre l’État pour inaction sur le sujet de l’hébergement d’urgence des mineurs à Lyon. Une communication qui va un peu plus distendre les liens entre l’exécutif écologiste et la préfecture du Rhône.

Dans un communiqué publié vendredi, la ville de Lyon a regretté « l’absence de propositions concrètes de la part de l’État », concernant l’hébergement de jeunes migrants en situation d’urgence. La municipalité écologiste demande aux services de l’État, et notamment à la préfecture, de se « mobiliser » tout en les « rappelant à leurs obligations et compétences en matière d’hébergement d’urgence relatif à la loi ». L’exécutif explique avoir mis à l’abri en urgence 87 jeunes mineurs isolés. « Cette mise à l’abri se fait sur un nouveau site aménagé aux frais de la Ville de Lyon  », écrit cette dernière. Et d’ajouter : « aucune solution ou proposition n’a été apportée par les services de l’État ».

Une plainte pour inaction ?

Lors de ses vœux début janvier, Grégory Doucet avait menacé de porter plaine contre l’État pour son inaction sur ce sujet. « L’option est sur la table », avait-il assuré expliquant avoir proposé de nombreux sites d’accueil à la préfecture. Selon nos informations, les services de l’État n’ont pas retenu ces lieux, car impropres selon eux à recevoir du public où nécessitant des travaux trop importants pour pouvoir être utilisés comme sites d’accueil. De son côté la mairie indique au Figaro que l’hypothèse de cette plainte est « toujours d’actualité ».

Le 22 décembre 2022, le Conseil d’État a validé la décision du tribunal administratif de Lyon qui avait, le 30 septembre 2021, condamné l’État à rembourser plus d’un million d’euros au département du Puy-de-Dôme pour avoir failli à ses obligations concernant l’hébergement d’urgence.

Relation dégradée entre la ville de Lyon et préfecture

Contacté la préfecture du Rhône assure avoir ouvert 7800 places d’hébergement d’urgence « soit une augmentation de 130% en dix ans », ainsi que « 880 pour les réfugiés ukrainiens et 2300 places pour l’asile et l’intégration ». Toujours selon nos informations, trois nouveaux sites d’hébergement devraient être présentés par l’État ce samedi.

Plus politiquement, cette communication offensive de la mairie de Lyon à l’encontre de la préfecture ne devrait pas réchauffer les relations entre l’exécutif écologiste et les services de l’État. Les voir communiquer comme cela alors que des annonces vont avoir lieu demain montre que la ville n’est pas un partenaire fiable », déplore-t-on du côté de la préfecture. Reste à savoir si l’arrivée prochaine de la préfète Fabienne Buccio va infléchir cette dynamique négative. »

Voir l’article en ligne : www.lefigaro.fr