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Indre-et-Loire : l’association Utopia 56 débordée par les remises à la rue de mineurs isolés

Publié le 15-03-2023

Date de la publication : 15/03/2023
Source : France Bleu Touraine
Auteur : Adrien BOSSARD

« Une trentaine de bénévoles et de soutiens de l’association Utopia 56 se sont réunis à Tours, ce mercredi 15 mars, pour protester contre les mises à la rue de mineurs isolés en Indre-et-Loire.

Elle avait annoncé, en février, arrêter la mise à l’abri des mineurs isolés en Indre-et-Loire. Une façon de protester contre les "nombreuses remises à la rue" décidées par le conseil départemental, depuis le début de l’année 2023. Un mois plus tard, la problématique reste la même pour l’association Utopia 56, qui a organisé une opération "campement sauvage", ce mercredi 15 mars, place Jean-Jaurès à Tours.

"L’État nous assure qu’il n’y a pas eu forcément plus d’arrivées de mineurs isolés cette année, explique Angelo Fiore, chargé de plaidoyer pour les mineurs non accompagnés chez Utopia 56. Or nous, on a reçu 33 jeunes en deux mois et demi. C’est quasiment deux fois plus que l’an dernier, à la même période. En fait, il y a une augmentation du nombre de refus de prises en charge par le département. Le problème aujourd’hui, c’est que la reconnaissance de minorité, c’est un entretien qui dure une heure. Et basta ! Et dès qu’il y a un petit truc qui est incohérent, ça veut dire que le mineur est un menteur, qu’il est majeur, et il n’est pas pris en charge."

"La situation est dramatique"

L’association demande à ce que ne soit plus au conseil départemental mais au juge des enfants de déterminer si un jeune est mineur ou non. Actuellement, la structure locale d’Utopia 56 fait face à 15 ou 20 audiences en recours devant le juge des enfants. Des procédures qui prennent entre six mois et un an. En attendant, l’association tente de s’occuper tant bien que mal de ces jeunes. "Les mineurs sont majeurs pour le Département mais mineurs pour l’État, poursuit Angelo Fiore*. Donc ils n’ont pas accès aux places d’hébergement via la 115, qui n’est réservé qu’aux majeurs. On est là dans une zone de flou total. Et si on n’est pas là, que se passe-t-il ? On a des bénévoles qui les héberge chez eux en urgence quelques jours. On a aussi un centre aux Deux-Lions avec 14 places mais ce n’est pas assez. La situation est dramatique. On réfléchit donc à un monter un campement et leur donner des tentes. On demande des moyens supplémentaires, et vite."*

Contacté, le conseil départemental d’Indre-et-Loire nous a indiqué qu’il ne souhaitait pas communiquer sur le sujet. »


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www.francebleu.fr