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Publié le 14-09-2023
Date de la publication : 14/09/2023
Source : La Provence
Auteur : P.K.
« Une trentaine de jeunes exilés, principalement originaires d’Afrique de l’ouest, ont trouvé refuge devant l’établissement scolaire du 1er arrondissement.
Rassemblés mercredi devant l’Addap 13, association mandatée par le département pour la mise à l’abri des mineurs étrangers, ils avaient trouvé porte close. Après avoir tenté de s’établir en haut de la Canebière (1er), la trentaine de mineurs isolés, principalement originaires d’Afrique de l’ouest, a finalement trouvé refuge devant le collège Thiers en fin de journée. Épaulés par des collectifs et des associations, ils ont installé une quinzaine de tentes sur la rue Guy-Môquet (1er), à quelques mètres de l’entrée de l’établissement scolaire.
Un lieu d’installation qui n’a pas été choisi au hasard puisque ces jeunes ont ciblé un lieu géré par le Département, pour continuer à demander à l’institution leur mise à l’abri. "Le collège est au Département qui doit nous prendre en charge" barrait une banderole installée sur le campement.
Mercredi soir, un premier passage de la police a tenté d’effectuer un recensement sur le camp de fortune. "Ils étaient 34, explique une membre du collectif de soutien 59 Saint-Just, qui œuvre aux côtés de ces mineurs isolés. Ce sont des jeunes originaires de Gambie, de Côte d’Ivoire ou de Guinée, tous se revendiquant mineurs. Ils demandent simplement au Département leur mise à l’abri et d’être mis sous la protection de la loi."
Ce jeudi 14 septembre, une partie des jeunes exilés avaient quitté le campement. D’autres préféraient rester sur place pour recevoir une aide sommaire d’associatifs ou de simples citoyens.
"Je suis à Marseille depuis 1 mois, confie Moussa, 16 ans et originaire de Côte d’ivoire. J’ai passé un moment sur le camp de la gare Saint-Charles et après l’évacuation, je me suis retrouvé sans solution. On aimerait juste que l’État prenne soin de nous et aller à l’école."
Une "prise en charge globale" du Département et "une mise à l’abri immédiate, comme le prévoit la loi" également réclamée par le collectif d’associations (collectif 113, AUP, Médecins du monde...). "J’ai appris ce matin que j’avais une place dans un lycée, explique Jérôme, 16 ans, qui a quitté la Guinée Conakry il y a sept mois. Mais comment envisager des études quand tu dors dehors. Aucun avenir ne se construit dans la rue." »
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