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Publié le 19-09-2023
Date de la publication : 19/09/2023
Source : La Provence
Auteur : Pierre KOROBEINIK
« Regroupés devant les services départementaux d’Arenc (2e), ces jeunes exilés demandent une nouvelle fois à l’institution "une prise en charge globale, comme le prévoit la loi".
Après s’être rassemblés devant les locaux de l’Addap 13 (mandaté par le Département pour la mise à l’abri des mineurs non accompagnés) la semaine dernière, une quarantaine de jeunes exilés se sont à nouveau réunis ce mardi, devant les services départementaux d’Arenc (2e). Ils demandent une nouvelle fois à l’institution "une prise en charge globale, comme le prévoit la loi".
Majoritairement originaires d’Afrique de l’ouest, une partie de ces jeunes ont trouvé refuge devant le collège Thiers (1er), depuis jeudi dernier. Un campement sommaire s’y est installé pour "visibiliser la situation de ces jeunes", devant cet établissement dont le Département a la gestion. D’autres sont hébergés dans des squats ou demeurent à la rue, notamment dans le quartier de la gare Saint-Charles.
Locaux fermés et fin de non-recevoir
Ce mardi, après s’être rendus devant les locaux de l’Addap 13, afin de participer à une permanence hebdomadaire, les jeunes sans réponse se sont donc dirigés vers les services départementaux abritant l’aide sociale à l’enfance. Des locaux fermés dès l’arrivée du maigre cortège, vers 11 h. "Nous désirions simplement être reçus, raconte l’une des membres du collectif qui se tient aux côtés de ces jeunes. Le Département réclame la présence d’un responsable pour les recevoir mais en tant que mineurs, c’est l’institution qui est tenue pour responsable légal."
Recevant une fin de non-recevoir des services, les jeunes exilés se sont dispersés dans le calme, vers 14h. La majorité des mineurs a pris la direction du campement de Thiers, pour y trouver un refuge précaire. Sur place ils sont soutenus par plusieurs collectifs et associations (Médecins du monde, collectif 113, soutien au 59 Saint-Just, AUP…). Ces structures dénoncent la "non-assistance à jeunes en danger", "la politique du découragement" menée par le Département et continuent demander "une mise à l’abri immédiate" et "un accompagnement social, financier, sanitaire et éducatif". »
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