InfoMIE.net
Informations sur les Mineurs Isolés Etrangers

Accueil > Actualités MIE > Protection de l’enfance : les travailleurs sociaux du 93 dans la (...)

Protection de l’enfance : les travailleurs sociaux du 93 dans la rue

Publié le 18-03-2019

Source : Le Parisien

Auteur : Gwenael Bourdon

Extraits :

«  Ils réclament des moyens à l’Etat et au département et vont manifester ce mardi dans les rues de Bobigny.

En Seine-Saint-Denis, la protection de l’enfance est à bout de souffle. « On a l’impression de se répéter », soupire Khaled Benlafkih, représentant du syndicat FSU. Mais le sentiment d’urgence pousse ce mardi les travailleurs sociaux dans la rue. Ils manifesteront à Bobigny, pour « réclamer les moyens de faire leurs missions », résume Sabino Patruno, de la CGT. Et les réclamer… au président (PS) du conseil départemental Stéphane Troussel, qui a lui-même interpellé l’Etat à de multiples reprises sur le manque de moyens.

« Le budget de l’ASE est de 273 M€ en 2019, contre 253 M€ en 2018 »

Les syndicats accusent la collectivité, dans un tract de Sud, FSU, CGT et FO, de mener « une politique austéritaire ». De quoi faire tousser le vice-président (PS) Frédéric Molossi, qui « conteste » : « Le budget de l’ASE est de 273 M€ en 2019, contre 253 M€ en 2018. Comment parler d’austérité ? Il y a des difficultés, mais elles ne sont pas liées au département ! »

(...)

Un moratoire réclamé sur la fermeture de la Farandole

(...) Les syndicats réclament un « moratoire » sur la fermeture du foyer La Farandole, à Saint-Denis (20 enfants de 6 à 14 ans), structure « exemplaire », selon les élus PCF et Front de gauche du département, qui appuient cette demande. « Il n’en est pas question », rétorque Frédéric Molossi.

La prise en charge des jeunes étrangers pas compensé par l’Etat

Le syndicat FSU pointe, de son côté, le démarrage compliqué de la cellule d’accueil des jeunes étrangers. La CAMNA, inaugurée en novembre à Bobigny, centralise le suivi des « mineurs non accompagnés », ces ados arrivés seuls en France. Dans le 93, ils sont 1 400 aujourd’hui, contre 400 il y a trois ans, et le coût de leur prise en charge, non compensé par l’Etat, a explosé.

Cette cellule avait été constituée avec 17 volontaires venus d’autres services. Quatre mois plus tard, une partie d’entre eux_ « moins de 50 % ! », assure Frédéric Molossi_a demandé à changer d’affectation. « Chaque travailleur social doit assurer le suivi de 80 jeunes. La charge est trop lourde », estime un éducateur. « Tout ne peut pas se mettre en marche en 48 heures », rétorque Frédéric Molossi, qui rappelle que le département fait aussi appel à six opérateurs privés (Croix Rouge, Aurore…) pour la création de 800 places supplémentaires et l’accompagnement d’une partie des jeunes étrangers.  »

Voir en ligne : http://www.leparisien.fr/seine-sain...