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Publié le 17-01-2015
Source : http://entraides-citoyennes.org/
Auteur : Sylvie LHOSTE
Extraits : De nombreux jeunes mineurs et isolés, sans ressources propres et sans famille, errent et dorment de plus en plus nombreux dans les rues de France ! Repérés par des particuliers et des associations, ils sont parfois inscrits dans des associations qui ont vocation de défendre leurs droits et de leur prêter assistance. A Paris, cette prise en charge est déléguée par la Mairie à la PAOMIE (Permanence d’accueil et d’Orientation des Mineurs Isolés Étrangers) qui a pour vocation d’assurer selon ses propres termes « le premier accueil des mineurs isolés étrangers (MIE) sollicitant protection au titre de leur minorité déclarée. »
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Que se passe-t-il alors pour ces jeunes qui se présentent aux bureaux de la PAOMIE ? (guichet unique pour l’accès à l’ASE) ? Absolument rien puisque la PAOMIE ne propose que 25 hébergements par nuit alors que chaque soir 60 à 80 jeunes s’y présentent dans l’espoir d’obtenir une nuit d’hôtel. Elle sélectionne alors les jeunes qu’elle héberge parfois pour une seule une nuit : ceux qui n’ont pas été choisis sont renvoyés à la rue et doivent revenir le lendemain, puis le surlendemain et ainsi de suite.
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Depuis la circulaire Taubira du 31 mai 2013, les coûts liés à l’accueil d’urgence provisoire de ces mineurs sont pris en charge par l’État et non par la Ville. Ainsi, à Paris, l’argument selon lequel la Ville de Paris et France Terre d’Asile sont débordés par un afflux de mineurs isolés est irrecevable. La décision de laisser les mineurs isolés à la rue, dans toute la France, relève donc bien d’un choix politique puisque l’application de leurs droits est à la charge de l’Etat !
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Hier, citoyens et associations demandaient lors d’un rassemblement place du Châtelet : une mise en application de la présomption de minorité comme le prévoit la loi, l’interdiction des examens osseux (voir ci-dessous), une prise en charge de tous les mineurs isolés étrangers et non seulement un sur deux, l’augmentation des contrats jeunes majeurs jusqu’à 21 ans. Il nous appartient à tous de demeurer vigilant et revendicatif pour que cette situation cesse dans les meilleurs délais. En attendant, il appartient à chacun d’entre nous de prêter assistance non seulement aux personnes en danger, mais aussi aux mineurs isolés !
Voir en ligne : http://entraides-citoyennes.org/ref...