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"Au squat de la Croix-Rousse à Lyon, les jeunes migrants sont toujours dans l’incertitude"

Publié le 1er-10-2021

Source : Lyon Capitale

Autrice : Marie Allenou

Extraits :

« Vendredi 1er octobre, une audience au tribunal judiciaire doit statuer sur le sort du squat de la rue Denfert-Rochereau à Lyon (4e). Une ancienne bâtisse, propriété d’ICF Habitat, accueille depuis fin juin une quarantaine de jeunes migrants. Ni vraiment majeurs, ni vraiment mineurs, ils sont en recours devant le juge des enfants pour espérer être pris en charge par la Métropole de Lyon. (...)

Plus loin dans le 4ème arrondissement, une série de tente est alignée contre un mur à la Montée de la Grande Côte. Là, dorment de jeunes exilés, non-reconnus mineurs par la Métropole. Une cabine de toilettes est installée dans un coin du petit parc, seule installation sanitaire dont ils bénéficient. Quelques mois ou semaines auparavant, ils se sont présentés au Chemineur mais n’ont pu y trouver une place. Ils sont repartis avec une tente et un duvet. (...)

À Lyon, il existe un lieu créé par la Métropole pour ces jeunes ni vraiment majeur, ni vraiment mineur : La Station. Elle comporte 92 places d’hébergement, avec une équipe d’éducateurs. À la sortie, 80 % des jeunes qui font un recours sont reconnus mineurs et sont officiellement pris en charge par l’aide sociale à l’enfance. Un chiffre confirmé par la Métropole.

Les collectifs et associations qui aident les jeunes du Chemineur demandent la création d’autres lieux semblables. "On estime qu’il faudrait environ 150 à 200 places supplémentaires pour gérer le flux d’arrivée de mineurs", rapporte Sébastien. Mais avant tout, il souhaiterait que la méthode d’évaluation de la minorité soit changée. L’enjeu est de prendre plus de temps pour obtenir des documents officiels, difficiles à se procurer à cause de ruptures familiales ou de l’administration aléatoire des pays d’origine. "Quand les jeunes sont suivis et aidés, ils sont majoritairement reconnus mineurs", conclut-il. (...)

Aujourd’hui 117 jeunes sont suivi par le collectif et les associations. Mais d’autres sont dans la Métropole de Lyon et passent sous les radars. Face à l’urgence de loger ces jeunes à la rue, la Ville de Lyon était sortie de ses prérogatives en juin dernier, en proposant deux lieux d’hébergement. (...) »

Voir en ligne : https://www.lyoncapitale.fr/actuali...