Accueil > Actualités MIE > Wasquehal : la paroisse vient en aide à des mineurs migrants
Publié le 4-01-2016
Source : http://www.lavoixdunord.fr
Auteur : Meghann MARSOTTO
« Pendant les vacances scolaires, la paroisse de Wasquehal a hébergé une quinzaine de mineurs originaires du Mali, de Guinée, du Cameroun… Ils ont passé leurs nuits au presbytère pendant deux semaines, grâce au Père Lionel Dewavrin.
Installés dans le jardin des Olieux à Lille, une trentaine de mineurs migrants étaient exposés aux intempéries dans un campement de fortune. L’association baptiste pour l’entraide et la jeunesse (ABEJ solidarité Lille), qui « reçoit des personnes de la rue », a décidé de les prendre en charge. « On cherche des salles pour les accueillir, pour une durée déterminée allant de deux semaines à un mois », explique Hugues Deleplanque, membre de l’association. Différentes mairies, paroisses, l’université catholique de Lille, la maison du Hautmont… ont répondu présent pour leur offrir un hébergement provisoire.
« Un paroissien m’a sensibilisé à la démarche de l’ABEJ, confie le père Lionel Dewavrin. L’association manquait de locaux pour accueillir ces jeunes à Noël, c’était assez urgent. » Le prêtre a pris contact avec la coordinatrice du projet au sein de l’association et très vite, a offert le gîte à une quinzaine d’entre eux.
Une rencontre émouvante
« Chaque nuit, ils sont encadrés par deux volontaires de l’ABEJ mais pour les fêtes de fin d’année, il manquait de bénévoles. J’ai donc passé un appel aux paroissiens et on a réussi à combler tous les trous », précise le père Dewavrin. C’est dans un même élan de solidarité que sept d’entre eux sont venus, le soir de Noël, réveillonner avec le groupe. Chacun a pris un petit quelque chose à manger, pour que la fête soit un peu « extraordinaire ».
« Il se trouve que la plupart de ces jeunes sont musulmans. Mais on ne se voyait pas les laisser dormir à 21 h 30 le soir de Noël, comme d’habitude… Alors on s’est organisés pour leur préparer un réveillon. Ça les a surpris au premier abord. Au fur et à mesure, ils se sont détendus. L’un des paroissiens, président d’un club de sport, leur a offert des petits présents. Ils ont été très touchés. L’un d’eux a même embrassé son cadeau… »
Ce moment d’échange a permis aux jeunes d’évoquer le périple qui les a menés en France. Mais pas leur famille. L’un d’eux a beaucoup ému l’assemblée en expliquant pourquoi : « Je n’en parle pas, sinon je pleure. » Dès lundi, cette période d’accueil temporaire devrait s’achever. Et les migrants changer de lieu d’hébergement. »
Voir en ligne : http://www.lavoixdunord.fr/region/w...