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Grèce : sur l’île de Lesbos, la vie chaotique des migrants confinés à Moria

Publié le 1er-08-2018

Source : Médecins sans frontières

Extraits :

« Dans le camp de Moria, sur l’île de Lesbos en Grèce, plus de 8000 personnes vivent entassées dans un espace conçu pour 3000. Et cette population continue d’augmenter.

Ces derniers mois, Médecins Sans Frontières a été témoin d’une escalade de la violence quotidienne, et a soigné notamment des cas de violence sexuelle qui se sont produits à l’intérieur et autour d’un camp. L’état de santé et de santé mentale de ces milliers de personnes se détériore progressivement.

La surpopulation et les conditions de vie inhumaines et indécentes sont responsables de tensions dans le camp. Dans la zone principale du camp de Moria et de l’Oliveraie, il y a en moyenne une toilette fonctionnelle pour 72 personnes et une douche pour 84 personnes. Ce qui est largement en-dessous des standards humanitaires recommandés lors de situations d’urgence.

Médecins Sans Frontières craint que cette situation de tension et de violence ne porte gravement atteinte à la santé mentale des habitants du camp. La clinique MSF spécialisée en santé mentale à Mytilène, la capitale de l’île de Lesbos, n’accepte que les cas sévères et les équipes travaillent pourtant à pleine capacité.

(...)

MSF reçoit chaque semaine 15 à 18 patients, dont des enfants, référés par d’autres ONG pour des problèmes aigus de santé mentale. L’association est la seule à offrir ce type de prise en charge et ses équipes n’ont pas la capacité de soigner tous les cas sévères présents dans le camp : la population vulnérable est très importante.

(...)

Tout aussi inquiétant est le constat, observé lors de nos sessions de thérapie psychologique de groupe pour les enfants : les mineurs non accompagnés et les enfants vivant avec leur famille dans le camp sont de nouveau traumatisés par les expériences qu’ils endurent sur place.

« Ces quatre dernières semaines, nous recevons un nombre croissant de mineurs souffrant de crises de panique intenses, d’idées suicidaires ou ayant tenté de mettre fin à leurs jours, poursuit le Dr. Barberio. Les conditions de vie déplorables et la violence quotidienne dans le camp de Moria ont un impact sérieusement préjudiciable sur la santé mentale de nos patients et provoquent chez beaucoup d’entre eux d’importants problèmes mentaux. »

(...) »

Voir en ligne : https://www.msf.fr/actualites/grece...