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Souffrance dans la protection de l’enfance : « Je veux sauver ma peau. Soit ça change, soit j’arrête »

Publié le 15-05-2019

Source : Rue 89 Strasbourg

Auteur : Guillaume Krempp

Extraits :

«  Une trentaine d’agents de la protection de l’enfance ont manifesté dans la matinée du 14 mai pour la création de postes supplémentaires. Face à une charge de travail en hausse, ils dénoncent des moyens insuffisants et une direction du Département qui « entend mais n’écoute pas ».

« Enfants sacrifiés. Agents épuisés. SPE (Service de Protection de l’Enfance) en danger » Devant l’hôtel du département, une trentaine grévistes scandent les motifs de leur colère. Ils n’en sont pas à leur première grève de l’année. Malgré une mobilisation le 30 avril, à l’appel d’une intersyndicale (CFDT, CFTC, CGT, FO et UNSA), les travailleurs sociaux, psychologues ou encore les chargés d’accueil ne sont toujours pas satisfaits par les réponses du Conseil départemental du Bas-Rhin. « On nous parle de 27 postes créés dans le service SPE en deux ans, mais on ne le ressent pas sur le terrain », estime Hülliya Turan, représentante du personnel pour la CGT.

Une guerre des chiffres

Vers 10h du matin, la direction des ressources humaines a proposé une réunion aux grévistes. Ils en sont sortis insatisfaits. Dans un courrier interne, les cadres du conseil départemental rappellent l’augmentation de 4 millions d’euros des moyens alloués à la politique de l’enfance. La direction reconnait « la saturation du dispositif d’accueil et ses conséquences pour les jeunes et pour vous, professionnels. » Elle rappelle donc « l’ouverture de 341 nouvelles places (…) en cours de mise en oeuvre. »

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Un nombre de travailleurs sociaux insuffisant

Le service de protection de l’enfance joue un rôle crucial dans l’accompagnement d’enfants dont la santé, l’éducation ou la sécurité est en en péril. Le département doit leur assurer un toit, dans un foyer ou une famille d’accueil, une scolarisation ou encore un suivi médical. Pour le conseil départemental, un travailleur social doit pouvoir assurer le suivi de quarante mineurs. Ce ratio n’est pas atteint dans le Bas-Rhin, estime-t-on du côté de la CGT. Plusieurs sources syndicales souhaiteraient plutôt confier trente enfants à chaque agent du SPE.

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Enfant déscolarisé, enfant sans famille d’accueil ou foyer, enfant malade… Les travailleurs sociaux bas-rhinois y pensent tout le temps, le jour comme la nuit. Lorsque les moyens manquent, la situation se dégrade. Une souffrance pour les mineurs, leur famille d’accueil et les employés du SPE. Ces derniers subissent une charge de travail et mentale insupportable (...)  »

Voir en ligne : https://www.rue89strasbourg.com/sou...