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Ces collégiens étrangers racontent leur scolarité dans leur pays d’origine

Publié le 6-06-2019

Source : La Gazette des Yvelines

Extraits :

«  Les collégiens allophones des Mureaux et de Conflans-Sainte-Honorine ont produit un journal numérique sur les scolarités dans leurs pays d’origine et leurs différences avec la France.

En octobre dernier, le syndicat des outils numériques du conseil départemental, Yvelines numérique, lance le projet pédagogique Sur les chemins de l’école, destiné à la création d’un journal scolaire par les élèves étrangers ne parlant pas français. Pour la première édition, douze collèges et 203 élèves d’UPE2A (Unité pédagogique pour élèves allophones arrivants, Ndlr) ont participé. Mardi 21 mai, ils en ont présenté le résultat au Campus de formation des Mureaux… leur journal comme ses auteurs, collégiens étrangers des Mureaux et de Conflans-Sainte-Honorine, racontent les différences entre leur éducation là-bas, et celle prodiguée en France.

(...)

À travers ce projet de journal numérique, ces adolescents témoignent surtout des difficultés de la scolarité dans leur pays d’origine. Si l’accès à l’école est gratuit en France, « l’école est payante en Haïti », note ainsi Naika. « En France, l’école me semble plus facile, il y a ­davantage d’aide », poursuit-elle.

« Dans mon village, l’école est privée car l’État n’a pas construit d’écoles publiques, ce sont des gens du village qui ont construit l’école », ajoute Mamadou, originaire de la commune sénégalaise de Diabougou. « Entre l’école et le village, il y a trois kilomètres », fait il également remarquer de trajets sans l’aide d’un ­système de transport scolaire.

Si les classes françaises se limitent théoriquement à une trentaine d’élèves au collège, ce nombre peut être bien supérieur hors de France. « L’école est très petite, dans ma classe, nous étions 40 élèves », témoigne Idrissa. « Dans mon école, il y avait 54 élèves par classe », surenchérit Mamadou.

« Dans notre village au Tibet, il n’y a pas de bonnes facilités de transport et il n’y a pas beaucoup d’écoles. Nous sommes allés à l’école la plus proche de la maison, vingt minutes à pied », décrit un élève tibétain. Dans cette région placée sous haute surveillance par l’État chinois, dont bien des demandeurs d’asile sont issus en vallée de Seine, « nous pouvons aller à l’école pendant cinq ans », déclare Rondul qui note que « dans les [autres] villes de Chine, il y a beaucoup de grandes écoles mais il n’y pas de cours de tibétain », déclare Ronduk. « On n’a pas le droit d’apprendre notre langue », déplore Dhadon. (...)  »

Voir en ligne : https://lagazette-yvelines.fr/2019/...